Le gouvernement Trump ralentit l’adoption des mesures sur la sécurité des travailleurs de la construction

L’administration Trump a mis la pédale douce sur l’adoption de mesures de renforcement de la réglementation préconisées par Barack Obama pour améliorer la protection des travailleurs soumis à la poussière qui a été reconnue comme pouvant causer le cancer et d’autres maladies du poumon.

Le renforcement des nouvelles règles sur la poussière de silice (notamment celle  émanant du sablage des composés à joint des panneaux de gypse) et à laquelle les travailleurs sont souvent exposés alors qu’ils coupent, percent ou meulent des matériaux comme le béton, le granite et le mortier, devait entrer en vigueur le 23 juin dernier. Toutefois, l’administration Trump y a accordé un délai de trois mois. Mercredi le 2o septembre, trois jours avant la fin de la nouvelle échéance, le Département du Travail a accepté un nouveau report pour les 30 prochains jours.

Durant cette période, il est prévu que le Occupational Health and Safety Administration (OSHA) va soigneusement évaluer de bonne foi les efforts des employeurs essayant de gérer les nouvelles obligations et les assister pour y parvenir, selon les dires du Département du Travail. L’organisme ajoute qu’il a décidé de ralentir la mise en vigueur de ces règles parce qu’il est admis que l’industrie de la construction fera face aux plus importantes et plus rapides réductions des limites d’exposition au silice. Un guide d’application de ces règles pour les employeurs leur sera d’ailleurs distribué.

Les représentants des travailleurs de la construction croient que ces délais dans la mise en vigueur de la nouvelle réglementation placent 2,3 millions de travailleurs face à de hauts risques d’exposition, spécialement dans cette industrie qui constitue l’épine dorsale de l’économie des États-Unis.

L’OSHA estime que les nouveaux standards préviendront 642 décès et 918 cas de maladies reliées au silice chaque année. Reconnue comme une source cancérigène, la poussière de silice peut nuire à la respiration et causer des problèmes pulonaires lorsque inhalée, en plus d’avoir été identifiée comme source de cancer du rein.

Cette nouvelle réglementation et le report de son application a été une priorité importante pour les groupes de l’industrie qui estiment que ces nouvelles règles sont trop difficiles à appliquer et que les employeurs ont besoin de plus de temps pour s’y préparer. L’association des entrepreneurs généraux des États-Unis, un des principaux groupes de l’industrie de la construction, a demandé à OSHA de reporter  l’entrée en vigueur et d’instituer ce délai de 30 jours à toutes les fois où il y a eu des discussions.

Dans son Cahier thématique sur les cloisons, paru en septembre, l’AQMAT propose une analyse de cette problématique et expose les dangers d’une telle exposition au silice.

Pour l’instant, aucune réglementation du genre n’est prévue pour l’industrie canadienne. Toutefois l’INESST au Québec publie un document sur la prévention face à la poussière de silice.

Source : ABC News

 

 

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