Plusieurs VIP s’étaient déplacés, le 20 décembre dernier, pour célébrer un événement spécial à la Quincaillerie Saint-Augustin, à Mirabel. L’émotion était au rendez-vous et bien palpable.
Quelques dizaines de personnes, clients, fournisseurs, anciens et actuels employés, avaient répondu à l’invitation de la propriétaire, Amélie Bélisle, pour célébrer le départ à la retraite de ses parents, Lise et Jacques Bélisle, qui ont dirigé le magasin jusqu’en 2004 et ont continué à y oeuvrer jusqu’à récemment, pour un total de 33 ans.
On était venu aussi pour leur rendre un hommage bien mérité, de l’avis de tous les participants.
Vignette photo d’entête : Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT (à gauche), pose en compagnie de Jacques, Lise et Amélie Bélisle, de même que Daniel Rioux, directeur régional du service aux membres de TimberMart (à droite), lors de l’hommage aux retraités.
Leur fille Amélie avait préparé un événement spécial pour l’occasion. Elle a aussi tenu à raconter brièvement une partie de l’histoire plutôt particulière de ses parents devenus quincaillers, bien malgré eux.
En fait, des cousins de Jacques Bélisle avaient construit un premier commerce en 1972. En 1985, ils décident de la mettre en vente. Lise qui, soit dit en passant était une des premières femmes à étudier à la Polytechnique, désirait faire un retour sur le marché du travail, après être restée à la maison avec Émilie et sa sœur. Elle demande donc à son mari s’il croyait qu’une femme pourrait tenir une quincaillerie.
« On s’entend qu’il y a 33 ans, des femmes propriétaires d’une quincaillerie, ça ne courrait pas les rues », raconte Amélie. « Mon père lui répond alors que non. Après plusieurs nuits d’un sommeil agité, il finit par lui dire : pourquoi pas ? ». La recherche de financement débuta donc et l’élaboration d’un plan d’affaire voit le jour. Finalement leur offre est acceptée et ils deviennent les heureux propriétaires le 1er octobre 1985.
Quatre ans plus tard, ils agrandissent le commerce une première fois et en profitent pour ajouter les matériaux de construction à leur offre de service. Autre changement majeur : Jacques quitte son emploi stable et à temps plein comme directeur du service aux professionnels d’une banque de Montréal pour joindre la quincaillerie à temps plein.
Une opportunité d’affaire se présenta à Saint-Antoine, alors que Jacques qui était parti acheter le stock d’un magasin qui fermait, revint avec la propriété d’une deuxième quincaillerie. Pendant les quatre ans qui suivirent, Lise a dû gérer à Saint-Augustin alors que Jacques s’occupait du magasin à Saint-Antoine. Avec l’arrivée de l’ouverture des magasins 7 jours sur 7, ils ont décidé de vendre le 2e magasin. En 2002, ils proposent à leur fille Amélie de revenir travailler au magasin familial, pour deux ans plus tard lui passer les rênes.
Des anecdotes amusantes
Les joyeux retraités, Jacques et Lise Bélisle, ont passé 33 ans à s’occuper du commerce familial de Mirabel.
Lise Bélisle a vécu plusieurs histoires particulières comme gestionnaire de quincaillerie, surtout dans ses débuts, alors que des clients et des fournisseurs cherchaient « l’homme du magasin ». Plusieurs ne savaient pas comment réagir de devoir faire affaire avec une femme.
« Je suis une enfant et une femme choyée d’avoir pu partager le quotidien de mes parents, deux personnes extraordinaires. A leur contact j’ai appris énormément de choses en quincaillerie, sur la gestion et sur les êtres humains. Merci d’avoir été ouverts à partager votre savoir et votre passion avec moi. Et merci pour la grande confiance que vous m’avez accordée », a déclaré Amélie Bélisle devant ses parents maintenant retraités.
« Un nouveau chapitre s’ouvre maintenant pour la Quincaillerie Saint-Augustin. Même si ça fait 14 ans que j’en suis propriétaire, l’absence de mes parents au quotidien sera majeure. C’est la fin de l’aventure pour nous trois, maintenant ce sera à la famille élargie de prendre le relais », a-t-elle conclu.
Félicitations à Lise et Jacques et bonne retraite bien méritée.