RÉCO : une quincaillerie d’économie circulaire à Montréal

Une initiative écologique novatrice voit le jour avec le lancement de “RÉCO”, une entreprise sans but lucratif dédiée à la récupération et la revente des matériaux de construction que l’AQMAT a choisi d’accueillir gracieusement parmi ses rangs.

C’est avant-hier que RÉCO a lancé sa marque de commerce et inauguré son premier centre de matériaux au 9399, boulevard Saint-Laurent, sur une surface initiale de 10 000 pi ca, promise à un agrandissement ou à un déménagement dans un terme assez court.

Donner au lieu de jeter : une solution écologique, économique et solidaire

Soutenu par le gouvernement du Québec, par la Ville de Montréal et par d’autres partenaires financiers, RÉCO est un projet d’Architecture Sans Frontières Québec (ASFQ), un organisme de bienfaisance lié à tous les architectes de la province.

Contrairement à un centre de rénovation conventionnel, RÉCO s’approvisionne exclusivement en dons d’entreprises et de particuliers. Certains donateurs peuvent bénéficier d’un reçu de charité, un incitatif fiscal pouvant aider à amortir les coûts de récupération ou même d’une déconstruction complète.

C’est ainsi que RÉCO parvient à offrir une seconde vie à une variété de produits encore utiles, détournés des déchets et revendus pour soutenir la mission d’ASFQ. Voilà une alternative parfaite pour encourager architectes, entrepreneurs et consommateurs à valoriser des matériaux d’une manière écologique, sociale et rentable.

Une centaine d’invités ont assisté à la coupe de ruban, dont le président de l’AQMAT qui y a pris la parole. Parmi les autres intervenants, on a remarqué le ministre Steven Guilbeault de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville.

Richard Darveau : « Le monde de la construction est réputé conservateur et encore trop gaspilleur. On a compris le recyclage avec entre autres la peinture, les ampoules et l’éclairage LED. On promeut les avantages des produits écologiques par rapport aux gammes régulières. Mais aucune des 900 quincailleries n’est vraiment impliquée dans ce qu’on appelle le réemploi. »

Le porte-parole de l’AQMAT a affirmé que « l’arrivée de RÉCO dans le marché va conduire les quincailliers traditionnels à enrichir leur offre de services pour s’inscrire, eux aussi, dans cette inévitable mouvance vers une économie plus circulaire et contribuer à la réduction des déchets de chantiers devenus honteux. À ses yeux, trois scénarios sont envisageables :

  • des quincailleries RÉCO qui se multiplieraient dans différentes villes du Québec;
  • des quincailleries « normales » qui emboîtent le pas et nolisent une partie de leurs pieds carrés pour vendre à prix d’ami des matériaux venant de surplus de chantiers;
  • des espaces RÉCO aménagés dans des quincailleries existantes.

C’est dans cette perspective que l’AQMAT offre un membership gracieux à RÉCO et s’engage à promouvoir ses actions dans tout son réseau.

RÉCO se positionne comme un acteur de changement dans la chaîne de valeur de la construction, afin de contribuer significativement à la réduction des déchets de construction, la sauvegarde du patrimoine bâti et la protection de l’environnement.

Rappelons que le secteur construction est responsable mondialement de près de 30 % des ressources extraites, des gaz à effet de serre et des déchets produits. Au Québec, ce sont chaque année des centaines de milliers de tonnes de matériaux qui sont détruits et jetés, avec un taux de réemploi presque nul.

Comment fonctionne RÉCO ?

  • Matériaux vendus – RÉCO est un commerce de détail ouvert au public et dont l’éventail des produits est comparable à une quincaillerie conventionnelle : bois, portes, fenêtres, lavabos, quincaillerie, moulures, planchers de bois franc, armoires, luminaires et plus encore.
  • Dons acceptés – RÉCO accepte des dons de marchandise neuve ou usagée provenant de propriétaires, d’entrepreneurs, de détaillants et de fabricants. Certains critères s’appliquent à leur sélection et un reçu de charité pour fins d’impôt peut être offert pour des dons d’une valeur marchande de 500 $ et plus.
  • Inventaire numérique – RÉCO dispose d’un inventaire numérique de ses stocks, qui sera rendu disponible prochainement sur son nouveau site web sous forme de catalogue numérique comparable à ceux des grandes bannières de la rénovation.
  • Services complémentaires – RÉCO développe des services connexes de collecte, de livraison, de location de matériaux et d’expertise en déconstruction, qui seront annoncés progressivement dans le futur.

Cliquez ici pour lire l’article d’un journaliste présent sur les lieux.

4 comments on “RÉCO : une quincaillerie d’économie circulaire à Montréal

  1. Liette Lussier on

    Bonjour j’ai des vitraux à donner, aimerais savoir si vous avez un intérêt de les avoir.
    J’ai une photo que je peux vous faire parvenir.
    Je demeure au nord de St-Jérome et ne voudrais pas me déplacer pour rien.
    Merci de me revenir,
    Liette Lussier

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  2. MarcTurcortte on

    Quelle superbe iniative.
    Toujours intéressant de découvrir et de partager.
    Nous visiterons sous peu votre installation Bld St Laurent .
    😊😊😊😊

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  3. MarcTurcortte on

    Quelle belle initiative.
    Nous irons sous peu vous visiter au 9399 Boul St Laurent.
    Félicitations et à bientôt 😊

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