Les statistiques prouvent qu’on ne solutionne pas le manque de logements

Si le nombre d’heures travaillées en construction au Québec a globalement augmenté (+5,3 %) au cours du premier trimestre de 2023 par rapport à la période correspondante en 2022, on remarque que le sous-secteur de la construction résidentielle, lui, a diminué.

Les heures travaillées en construction et en rénovation domiciliaires ont baissé de 10 % par rapport aux trois premiers mois de 2022.

La tendance s’est même poursuivie en juin avec 37,4 millions d’heures travaillées en résidentiel, soit une baisse de 8 % par rapport à juin 2022.

Quant à juillet, à défaut de connaître encore les statistiques en heures travaillées, on dispose des données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur le nombre de chantiers de construction: une forte baisse de l’activité est observée, surtout au Québec, où il y a eu au septième mois de l’année une diminution de 36 % de l’activité par rapport au même mois l’an dernier.

Il s’agit d’une onzième baisse mensuelle consécutive.

Comparaisons des mises en chantier (de janvier à juillet)« Dans les agglomérations de 10 000 habitants et plus, on voit que la situation diffère d’une région à l’autre, d’où l’importance de toujours relativiser les données à l’échelle canadienne ou québécoise et focaliser son attention sur la région qui nous concerne le plus », rappelle Richard Darveau, président de l’AQMAT.

Lorsqu’on décortique les statistiques, on s’alarme de constater que la baisse des chantiers en juillet est plus marquée du côté des logements qu’on appelle collectifs (appartements, condos, logements sociaux, etc.); les 471 maisons individuelles dont les fondations ont été coulées le mois dernier représentent une baisse de 29 % alors que les 2 313 mises en chantier correspondent à une diminution de 38 % comparativement à juillet 2022.

« La société a tellement besoin de logements collectifs, notamment pour offrir un toit aux nouveaux arrivants qu’on veut embaucher et aux familles en situation financière difficile que, mois par mois, les chiffres deviennent alarmants. Et nous allons le faire savoir à qui de droit, en particulier à la ministre responsable de l’Habitation qui annonce des consultations à ce sujet », promet M. Darveau au nom de l’AQMAT.

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