Le taux des Québécois propriétaires de moins de 45 ans en chute libre

En 2011, il y avait 19 % de ménages québécois propriétaires de leur logement. Ce taux a baissé à 16,5 % en 2016. Chez les 25-34 ans, même descente : de 47 % à 44,2 %. Idem pour les 35-44 ans : on passe de 63,6 % à 66,6 %. Même une légère baisse chez les 45-54 ans. Pourquoi ? Comment cela peut-il arriver ? La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) s’est penchée sur ces statistiques.

Force est en effet de constater que l’accession à la propriété demeure un enjeu pour les jeunes Québécois. Selon les dernières données du recensement, on observe un recul de 2,5 points de pourcentage du taux de propriété chez les moins de 25 ans, de 2,8 chez les 25 à 34 ans, de 2 chez les 35 à 44 ans et de 0,4 chez les 45 à 54 ans, entre 2011 et 2016.

Globalement, toutes catégories d’âge confondues, Selon les dernières données du Recensement de 2016, publiées par Statistique Canada en octobre dernier, 61,3 % des ménages québécois étaient propriétaires de leur logement en 2016, comparativement à une moyenne de 67,8 % au Canada.

« Bien que l’écart s’amoindrisse depuis 1971, le Québec se situe encore aujourd’hui bien en deçà de la moyenne nationale », souligne Paul Cardinal, directeur – Analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ). « Le taux de propriété des six régions métropolitaines ne fait pas exception, tout particulièrement celles de Montréal et de Sherbrooke qui affichent les plus faibles proportions de ménages propriétaires de toutes les RMR du Canada en 2016. »

Comment expliquer le retard du Québec en matière de taux de propriété?

Parmi les facteurs susceptibles d’expliquer cet écart, deux en particulier ont retenu l’attention des économistes de la FCIQ : la composition des ménages et le coût d’opportunité lié à la propriété.

La composition des ménages explique en partie le retard du Québec en la matière. Les ménages formés d’une seule personne sont plus courants au Québec (33 %) qu’ailleurs au Canada (28 %). « Comme il est plus difficile d’économiser la mise de fonds requise à l’achat d’une propriété pour une personne célibataire que pour un couple, il n’est pas surprenant que l’on observe un taux de propriété plus faible au Québec qu’au Canada », ajoute M. Cardinal.

Enfin, le coût d’opportunité lié à la propriété, c’est-à-dire la somme mensuelle supplémentaire qu’un ménage locataire doit s’attendre à débourser pour devenir propriétaire, semble influencer le taux de propriété. Selon les analyses de la FCIQ, de manière générale, plus le coût d’opportunité lié à la propriété est élevé, plus le taux de propriété est faible. Or, au Québec, l’écart entre les coûts associés à la propriété et ceux associés à la location est souvent plus grand qu’ailleurs au pays.

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