Alors que l’AQMAT et ses membres n’ont de choix que de se tourner vers l’immigration pour trouver leur main-d’oeuvre et que les manufacturiers veulent diversifier leurs approvisionnements comme leurs débouchés, il était intéressant de parler hier des opportunités de la francophonie économique à l’occasion de la Conférence de Montréal, alors que le Conseil du patronat du Québec (CPQ) recevait un dirigeant du Groupe Industriel Marcel Dassault.
Animé par Karl Blackburn, président et chef de la direction, CPQ, le rendez-vous a permis de cerner plusieurs enjeux communs au Québec et à la France, et de faire le point sur les plus récents partenariats liant Dassault à des entreprises situées en sol québécois telles que Héroux Devtech et Pratt & Whitney.
Par ailleurs, M. Dassault a commenté quelques points soumis par M. Blackburn, dont voici quelques extraits :
- Interrogé à savoir si la France souffrait également d’une pénurie de main-d’œuvre : « La pénurie, c’est toujours une question de formation et de natalité (…) Les jeunes ingénieurs entrent chez nous et ne partent que pour la retraite. Notre volet technologique attire les jeunes ».
- Sur le fait que les bénéfices du Groupe Dassault sont scindés en trois parts égales entre les actionnaires, les employés et les propriétaires pour expliquer l’implication et la fidélisation du personnel : « Ça représente d’un à deux mois de paie supplémentaire par année pour chaque employé ».
- Il a aussi souligné l’apport de l’immigration en provenance de l’Afrique francophone dans les usines Dassault.