Cyberattaque russe dans une aluminerie de Sept-Îles

Dans ce quatrième volet sur les effets secondaires de l’invasion russe en Ukraine, on se transporte à Sept-Îles pour constater que l’attaque informatique sur l’Aluminerie Alouette est maintenant officiellement liée à des malfaiteurs russes.

La plus grande aluminerie des Amériques s’est fait voler 20 % de ses données grâce à un rançongiciel de pirates russes connus sous le nom de Conti.

Les « hackers » ne cachent pas qu’il s’agit de représailles en réaction aux sanctions économiques occidentales.

Sur les ondes de Radio-Canada, un expert en cybersécurité soutient que les cybercriminels russes auraient publié des données volées en ligne probablement pour tenter de démontrer le sérieux de l’organisation et l’authenticité de la menace.

Puisque des documents ont été rendus publics, on peut déduire que l’Aluminerie Alouette n’a toujours pas payé la rançon pour récupérer ses fichiers.

L’expert Michel Juneau-Katsuya, PDG du groupe Northgate et ancien agent du SCRS ajoute que cette revendication est un appui direct donné au président russe Vladimir Poutine et à son invasion de l’Ukraine. C’est aussi une démonstration de force d’aller vers le Canada, un pays qui soutient l’Ukraine. Crédit photo : Radio-Canada

 

La direction d’Alouette indique que la production d’aluminium se poursuit, mais avise que les courriels ainsi que la téléphonie fixe ne sont toujours pas fonctionnels et demande d’utiliser la téléphonie mobile.

L’industrie de l’aluminium est un important secteur manufacturier au Canada. Elle compte dix usines d’aluminium de première fusion, une à Kitimat, en Colombie-Britannique et neuf au Québec. Avec près de 6 % de la production mondiale, le Canada se situe au quatrième rang des producteurs mondiaux après la Chine, le Moyen-Orient et la Russie.

Trois professeurs de Polytechnique Montréal écrivaient une opinion éclairée dans une récente édition du quotidien Le Devoir dont voici cet extrait qui situe bien la menace :

« Les formes que peut prendre cette cyberguerre sont multiples, les plus connues étant l’exfiltration de données, les dénis de service, la fraude ou encore le sabotage. Le Québec et le Canada n’échappent pas à cette menace qui, bien que moins tangible et visible, n’en est pas moins dangereuse. Il va sans dire que notre éloignement géographique n’entre pas en ligne de compte en matière de cybermenaces. »

Le Centre de la sécurité des télécommunications (CST), agence canadienne fédérale, encourage tous les secteurs des infrastructures essentielles du Canada à être à l’affût de toute activité accrue de cybermenaces.

 

 

 

 

 

 

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