Conflit dans les 29 ports de la Colombie-Britannique : tellement plus grave qu’une grève à Montréal pour notre industrie

Plus de 500 millions de dollars canadiens de biens transitent tous les jours par les ports de Colombie-Britannique. La grève des 7000 débardeurs sur la côte ouest du Canada, qui est entrée dans une guerre de mots, laisse croire à un long conflit qui pourrait avoir un effet important sur la chaîne d’approvisionnement nationale étant donné que les 29 ports de la Colombie-Britannique, ancrés à Vancouver et à Prince Rupert, représentent environ le quart du commerce extérieur du Canada. Et pour l’industrie de la quincaillerie, on peut parler de presque 50 % de toute la marchandise qui est en jeu.

La direction de l’AQMAT s’est jointe aux messages de détresse des secteurs de la fabrication, de la vente au détail et de l’agroalimentaire pour demander une intervention fédérale immédiate qui pourrait inclure une loi de retour au travail. Cette dernière exigerait que la Chambre des communes soit rappelée après les vacances annuelles. Jusqu’à présent, le gouvernement Trudeau a maintenu sa position de permettre au processus de négociation collective d’exercer son mandat.

Du point de vue des 49 employeurs, regroupés sous l’égide de la BC Maritime Employers Association (BCMEA), les débardeurs de la Colombie-Britannique ont des emplois bien rémunérés. Pour mettre les choses en contexte, en 2022, le salaire médian d’un débardeur syndiqué en Colombie-Britannique était de 136 000 $ par année, plus les avantages sociaux et la pension. Au cours des 13 dernières années, les salaires des débardeurs ont augmenté de 40%, avant l’inflation, à 30%. Les salaires des membres du syndicat ont augmenté d’environ 10 % au cours des trois dernières années depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Interviewé par La Presse+, Richard Darveau, président de l’AQMAT, a rappelé que le contreplaqué de l’Ouest, le cèdre rouge et bien d’autres matériaux de la côte Ouest ne sont pas impactés par le conflit de travail parce que cs marchandises voyagent par camion. Il en est autrement de plusieurs articles de quincaillerie et bon nombre d’outils, de la plupart des articles saisonniers par exemple pour Noël qui proviennent de pays asiatiques. « Pour nous, ça a encore plus d’impact qu’une grève au port de Montréal puisque 50 % de la marchandise [chez nos membres] vient des pays asiatiques, dit-il. « Sile conflit perdure, il va manquer d’ampoules dans les arbres de Noël. » On peut lire l’article ici

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Les pourparlers entre la BC Maritime Employers Association (BCMEA) et l’International Warehouse and Longshore Union Canada se sont effondrés tard lundi, et les deux parties ont rapidement publié des déclarations de récrimination mutuelle. (Ligne de piquetage dimanche 3 juillet 2023 au port de Vancouver (Photo : Facebook/Peter Lahay)).

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