Les associations de la construction se concertent sur les enjeux communs de l’industrie

Une douzaine de dirigeants d’associations patronales et de corporations et ordres professionnels du secteur de la construction se concertent pour trouver des solutions à des problèmes identifiés comme étant prioritaires et communs pour leurs entreprises membres respectives.

L’initiative vient de l’Association de la construction du Québec (ACQ) devant le fait que le gouvernement du Québec exprime le besoin de prendre du temps avant de décider de poursuivre ou non le financement de la création d’une grappe formelle où tous les intervenants de près ou de loin de la construction, projet démarré sous la ministre libérale Anglade, seraient autour d’une même table.

Le plan B mis en action consiste à regrouper le patronat tout en invitant d’autres parties prenantes (donneurs d’ordres, universités, centres de recherche, syndicats, etc.) à enrichir éventuellement des comités spécifiques.

Parlant au nom des quincailliers et des manufacturiers, Richard Darveau a exprimé clairement que « plusieurs problèmes que nous rencontrons dans notre industrie ne trouveront une réponse adéquate qu’à la condition, justement, que tous les points de vue et que tous les intérêts soient pris en compte ». Le président et chef de la direction de l’AQMAT participe aux travaux avec sincérité, tout en martelant la nécessité selon lui de déboucher sur des débats plus inclusifs afin d’obtenir des consensus plus pérennes.

Toujours est-il qu’après quelques réunions exploratoires, l’AQMAT et ses pairs ont identifié quatre thématiques préoccupant tout le monde :

  • main-d’œuvre et formation ;
  • qualité et durabilité ;
  • innovation et collaboration ;
  • marchés et rayonnemen

Certains membres sont d’avis que nous devons travailler sur un seul enjeu à la fois. D’autres membres proposent d’adresser des enjeux pour lesquels les résultats des actions que nous poserons pourraient se voir assez rapidement. Certains proposent de revenir à la base de tous nos maux, c’est-à-dire les problèmes de collaboration dans l’industrie. Après des échanges, il est convenu que l’ACQ proposera une ébauche de regroupement des problématiques en familles d’enjeux, pour discussion lors de la prochaine rencontre, au début de l’automne.

Il faudra prendre en compte le fait que certains enjeux sont déjà traités par d’autres organisations ou regroupement d’organisations. Il faut éviter le dédoublement et viser plutôt un rapprochement avec ces organisations.

Aux yeux de Richard Darveau, les cinq chantiers communs à aborder entre associations patronales sont les suivants :

  1. La culture du « cheap » qui gangrène la construction de bâtiments de toute nature. En corollaire, la politique du plus bas soumissionnaire qu’adoptent les donneurs d’ouvrages publics.
  2. Les délais de paiement dans l’industrie et la lourdeur administrative.
  3. L’extrême compartimentation des métiers de la construction.
  4. Le retard dans la négociation du virage technologique.
  5. La fragmentation de l’industrie en trop de petits joueurs vulnérables et non compétitifs.

Un sondage sera également envoyé pour connaître l’intérêt des participants pour chaque enjeu à être traités par le regroupement et leur souhait à participer aux travaux spécifiques à un enjeu donné.

Une demande de financement sera éventuellement déposée au ministère de l’Économie et de l’Innovation, lequel est observateur des travaux menés par le groupe.


QUIZ ESTIVAL

Puisque c’est l’été, on vous propose un passe-temps léger : devinez ce que font les organismes participant à la table des partenaires en gestation à partir de la lecture de leur acronyme. Bonne chance!

AAPQ, ABQ, ACQ, ACRGTQ, AFG, APCHQ, APECQ, AQEI, AQMAT, CEGQ, CMEQ, CMMTQ, FQAESC.

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