La saga judiciaire post fermeture de la quincaillerie Laurent Lapointe de Saguenay prend fin

Longtemps une icône dans l’industrie, le magasin Laurent Lapointe situé à Ville de Saguenay avait hélas dû fermer ses portes le 8 décembre 2017 en raison de problèmes financiers. Le personnel n’avait cependant pas apprécié comment le tout s’était terminé, si bien qu’une longue saga juridique devait s’en suivre. Elle vient de se clore en Cour supérieure le 26 juin. Résumons les faits.

Le 23 octobre dernier, Laurent Lapointe annonçait à ses employés syndiqués que la quincaillerie fermerait le 8 décembre suivant, après 75 ans en affaires. Une vente de fermeture était annoncée dès le 24 octobre.

Quelques semaines plus tôt, son directeur générait disait encore être à la recherche de nouveaux investisseurs pour permettre la poursuite des opérations, tel que le rapportait l’AQMAT dans un reportage.

  • Toutefois, de nombreux employés (sur un total de 40) ont été licenciés dès le lendemain, ce qui a mené à plusieurs semaines de salaire perdues pour certains.
  • Les montants se situeraient entre 5000$ et 14 000$, selon l’ancien président du syndicat des employés de Laurent Lapointe, Christian Simard.
  • Les sommes demandées par le syndicat sont nettement en dessous de celles qui leur seront versées. Mais la cour a donné raison à la compagnie, notamment parce que le communiqué envoyé aux employés ne leur garantissait rien.

Le jugement de l’Honorable Jacques Babin sur la demande d’homologation de la proposition de Laurent Lapointe à ses employés, présentée par le syndic, a été rendu le 26 juin dernier.  Le tribunal a jugé que Laurent Lapointe n’avait pas fait preuve de négligence ou de manque à l’éthique. La cour a aussi entériné le reste de la proposition de Laurent Lapointe faite aux créanciers.

L’entreprise fermée leur versera 3% des montants réclamés. Le tribunal affirme que c’est mieux qu’une faillite où ils ne recevraient rien. Il ajoute que la compagnie a fait preuve de bonne foi durant tout le processus.

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