Le village de Larouche aussi cherche une relève pour sa quincaillerie

Entre les municipalités D’Alma et de Saguenay, on trouve le village de Larouche. Mille six cents habitants qui seront sans quincaillerie à partir de la mi-février à la suite de la fermeture de la Quincaillerie Xpress, en activité depuis six ans. La mairie est prête à dérouler le tapis rouge, dans les limites de ses ressources tout de même, pour trouver une relève.

Le propriétaire du commerce sur la route des Fondateurs, Dave Barrette, vient de mettre fin à ses rêves entrepreneuriaux pour accepter un emploi sûr.

La difficulté de trouver de la main-d’œuvre est encore pointée du doigt, comme les cas rapportés dans notre infolettre récemment. La quincaillerie peut fournir de l’emploi à deux à trois personnes, plus l’opérateur. Le marché serait en essor.

M. Barrette est disposé à transférer l’entreprise et à accompagner un nouvel entrepreneur qui se manifesterait avant la date de fermeture et la municipalité est disposée à offrir de l’aide

À une journaliste du journal Le Quotidien, le maire, Réjean Bédard, parle d’un « deuil » pour la petite municipalité. « Une quincaillerie dans un village, ça dépanne. Pour nous autres, c’était très important ».

C’est en fait une répétition de l’histoire puisqu’au début des années 2000, la municipalité s’était une première fois retrouvée orpheline d’une quincaillerie. « On sait ce que c’est de ne pas en avoir », se souvient le maire.

La municipalité de Larouche a un programme de subvention et de l’aide peut également être offerte par la MRC du Fjord-du-Saguenay.

Le maire y croit, avançant que la population de Larouche continue de croître lentement depuis une quinzaine d’années, une dizaine de nouvelles propriétés s’ajoutant chaque année. Ainsi, la population de Larouche est passée de 1100 personnes en 2006 à 1641 personnes aujourd’hui.

Avec la tendance accélérée des urbains à vouloir quitter les grandes villes, tout est effectivement possible.

La municipalité cherche par ailleurs un investisseur immobilier pour la construction de logements 4 ½ et 5 ½ et ainsi éviter que des retraités quittent la municipalité lorsqu’ils vendent leur maison.

Service d’aide de l’AQMAT en gestation

Dans son plan d’action 2021, l’AQMAT va introduire une série de services visant à freiner l’érosion des quincailleries et les obstacles à leur relève.

« On veut intervenir tant au niveau de la recherche d’investisseurs pour des fonds de commerce que de servir de courtier spécialisé pour dénicher des terrains et des bâtiments pour des expansions », annonce Richard Darveau, président et chef de la direction de l’association.

Le nouveau service devrait voir le jour dans le dernier trimestre de l’année avec une aide au démarrage sollicitée auprès du ministère de l’Économie et de l’Innovation.

Rappelons que cent quincailleries sont fermées durant les trois dernières années, ce qui représente autant de risques d’attritions, voire de fermetures de villages. « Car sans quincaillerie qui fait office de magasin général, l’âme d’une municipalité peut vite s’estomper », soutient M. Darveau. « C’est aussi grave que de perdre son épicerie et sa station-service », ajoute-t-il.

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