La relève et la croissance de nos quincailleries, encore des enjeux cruciaux auxquels veut s’attaquer l’AQMAT

Des quincailleries qui ferment faute de relève, de marché ou de compétences pour affronter une réalité différente, notamment plus techno, c’est plus que des statistiques. Ce sont des pertes patrimoniales et parfois des attaques à la survie de villages. La direction de l’AQMAT n’y est pas insensible. Des services concrets seront étudiés par le conseil d’administration à sa réunion mercredi prochain.

Peu importe la région ou la bannière, on observe un « pattern »: une quincaillerie en région ne dégage pas toujours les bénéfices et ne procure pas vraiment de qualité de vie à ses opérateurs pour espérer convaincre un membre de la famille, un employé-clé ou un investisseur de poursuivre les opérations.

On a perdu presque 100 quincailleries en trois ans. Deux exemples parmi d’autres, survenus en décembre: Matériaux L.M. à Lévis et Pièces et accessoires à Saint-Jean-Port-Joli. Deux cas de commerçants qui ont fermé boutique parce que la relève n’était pas au rendez-vous, mais l’appel à la retraite, lui, il y était. Résultat des courses: deux magasins de moins.

Si un inventaire exhaustif était effectué des intentions de retraite de tout le marché, si un accompagnement était prodigué à ceux qui veulent se départir de leur quincaillerie, si un programme existait pour former la relève, si un fonds était disponible pour faciliter le relais, si une banque de repreneurs était constituée d’entrepreneurs et non pas de spéculateurs, s’il existait également une banque d’immeubles et de terrains ainsi qu’un service de courtage spécialisé dans notre industrie…

Ce ne sont que des « si ». Mais le chantier d’action-réflexion qui s’amorce vise à transformer une problématique en nouveau service que l’AQMAT offrira en toute confidentialité et avec l’étroite collaboration des bannières et des marchands.

« On va terminer nos consultations et revenir vers les membres avec un service de courtage, d’intermédiation et de maillage bien structuré », promet Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT.

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