L’achat en vrac va graduellement prendre le dessus sur les contenants à usage unique ou recyclables

La municipalité de Prévost dans les Laurentides est la première à proposer à ses citoyens le choix entre faire remplir par exemple leur eau potable ou du lave-vitre ou payer plus cher pour acheter un liquide déjà embouteillé. Toutes les raisons existent pour croire que d’autres villes, éventuellement toutes, suivront son pas. Ce serait par exemple le cas de Mascouche et Terrebonne très prochainement.

Le quincaillier Patrick Morin réagit positivement à l’initiative de la mairie. La directrice de la succursale locale, Hélène Alain, interviewée par La Presse+, indique que le centre de rénovation a pris les devants dès février avec l’installation d’une borne de recharge de liquide de lave-glace.  Pour l’eau à boire, une fontaine est déjà à la disposition des clients même si des bouteilles d’eau peuvent être achetés.

L’image employée par le maire Paul Germain est intéressante : créer un cercle vertueux de consommation. On comprend que le cercle actuel peut être qualifié de vicieux, car chaque liquide acheté en bouteille envoie dans la nature encore plus de plastique, et ce pour longtemps. Prévost estime à un million le nombre de petites bouteilles que ses services publics récupèrent par année. C’est énorme quand on pense que seulement 13 300 personnes résident dans cette municipalité.

Pour construire un cercle dit vertueux, l’apport des commerces est essentiel. La ville les encourage à offrir du vrac non seulement en me payant aucune redevance pour un tel service, mais en plus, en finançant une bonne partie des modifications d’aménagement ou des achats d’équipements pour offrir un tel nouveau service aux clients.

Nos collègues de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) s’opposent à la mesure qui, à leurs yeux, s’ajoute à la taxe sur la récupération et s’interroge sur la logistique des opérations à mettre en place.

La direction de l’AQMAT respecte l’avis de l’ADA, mais voit les choses bien différemment. « Notre slogan actuel dit que toute la société est à un tournant, et que nos membres doivent eu aussi virer », indique Richard Darveau. « De la conception originale des produits en termes de durabilité et de trace sur l’environnement jusqu’à la recherche du plus petit emballage possible, on doit tous contribuer à réduire les contenants à usage unique et les quantités de matières à recycler », précise le président de l’AQMAT.

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