Faute d’employés, le BMR Express de Malartic ferme ses portes dans deux semaines

Le maire de Malartic en Abitibi-Témiscamingue, interviewé par Radio-Canada, conserve son optimisme quant à la capacité de sa municipalité de conserver une quincaillerie. Pour sa part, Martin Drolet, marchand BMR, à court d’employés, annonce la fermeture définitive pour le 27 mai et propose à ses effectifs de travailler dans son autre BMR, celui-là situé à Val d’Or, 27 km plus à l’Est.

L’entreprise familiale née en 1954 exploite aussi une troisième succursale, celle-là à Ville-Marie, au Témiscamingue, laquelle est en fait la toute première quincaillerie ouverte par Jules, le patriarche ,sur un espace modeste de 900 pi ca à l’époque.

« On y réfléchissait depuis un certain temps », explique le propriétaire, Martin Drolet au journaliste Marc-André Landry. « Ça devenait difficile pour nous d’offrir un service de qualité. Nous avions besoin d’utiliser des employés de Val d’Or pour nous aider à faire fonctionner le magasin. C’était devenu très difficile à gérer et pas agréable à vivre pour nos employés. »

C’est le 4 mai que la clientèle a été informée de la fermeture du point de vente de Malartic. Dans sa missive, le marchand assure que son commerce n’abandonnera pas son engagement au programme de revitalisation de la mine Canadian Malartic.

Martin Drolet ne voit pas de solution rapide à la pénurie de main-d’œuvre : « C’est du jamais vu et on pense que ça va s’étirer sur plusieurs années », lance-t-il sur les ondes de Radio-Canada. « C’est très difficile de recruter et de garder notre monde. Il y a tellement d’offres d’emplois possibles », ajoute-t-il.

« Les gens prennent des rendez-vous pour une entrevue et ils ne se présentent même pas parce qu’ils ont trouvé autre chose entre-temps. C’est rendu une guerre complète. » – Martin Drolet, propriétaire de la quincaillerie BMR à Malartic

 

Le maire de Malartic, Martin Ferron, croit pour sa part que cette fermeture est plutôt liée à la décision de l’entreprise de ne pas investir dans la rénovation de ses installations. Il affirme qu’un nouveau joueur se prépare d’ailleurs à prendre la relève dans sa municipalité.

La polémique a donc été médiatisée avec le maire qui en a ajouté une couche en public : « Ils ont décidé de ne pas investir. C’est dommage, mais la nature a horreur du vide et on travaille déjà avec un nouveau partenaire qui reconnaît l’effervescence économique à Malartic et qui y voit un marché intéressant. S’ils fermaient parce qu’ils ne font pas d’argent, ça serait une autre histoire ».

Martin Ferron ne croit pas que Malartic souffre plus qu’ailleurs de la pénurie de main-d’œuvre.

« On ne perd pas vraiment de commerces. Oui, la main-d’œuvre est un enjeu ici, autant pour nous à la Ville que dans nos commerces et industries. Mais c’est pareil pour tout le monde. Nos commerces tentent d’y faire face en étant innovants, parce qu’ils savent que les besoins sont là et qu’il y a de l’argent à faire à Malartic », conclut-il en entrevue avec Radio-Canada.

En 2018, la Chambre de commerce et d’industrie de Val d’Or honorait justement le commerce J. Drolet et fils, ici représenté par Martin Drolet et l’un de ses deux fils impliqués dans la relève.

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