
Les mots pour dire l’assassinat de futures ingénieures survenu le 6 décembre 1989 à la Polytechnique de Montréal, et le deuil national qui a suivi l’horreur, sortent trente ans plus tard : c’était une charge féminicide. Quatorze sont décédées, dix ont été blessées, des centaines d’autres ont été traumatisées pour une seule raison, ou deux : celle d’être nées femmes et sans doute en corollaire, celle de vouloir faire leur place sur le marché du travail et dans les sphères du pouvoir.