Les quincailliers et leur chaîne d’approvisionnement plutôt favorables à l’augmentation du salaire minimum

À l’issue d’un sondage express mené auprès des membres, en 24 heures, 51 marchands et gestionnaires d’usine ont répondu aux questions relatives aux impacts de la récente hausse de salaire minimum sur leur entreprise, leurs effectifs, leur clientèle et sur eux-mêmes. Leurs réponses démontrent que contrairement à ce que prétend un certain patronat, nos membres en tant qu’employeurs se montrent plutôt solidaires des conditions salariales améliorées de leurs employés.

D’abord, on constate que le nombre de quincailleries et d’usines qui paient au salaire minimum une partie importante de leurs effectifs se fait de plus en plus rare.

Nombre d’employés payés au salaire minimum dans notre industrie

La majorité des employeurs ne paient personne au salaire minimum (57 %) et chez 18 % autres, on ne dénombre qu’un maximum de 10 % d’employés payés minimalement.

 

L’enquête montre que l’augmentation du salaire minimum est perçue négativement, comme une perte de marge financière, par seulement un répondant sur cinq.

Pour la moitié des 51 quincailliers et gestionnaires d’usine, l’augmentation du salaire minimum ne leur fait perdre aucune marge financière en raison de son effet possible sur le roulement de personnel et la satisfaction client.

Les autres (29 %) acceptent la perte de marge financière avec la foi que la mesure peut s’avérer positive sur le long terme.

 

Votre état d’esprit face à la hausse du salaire minimum

Pour 79 % des 51 répondants à notre sondage express, l’augmentation de 75 cents depuis le 1er mai n’est pas considéré comme une perte sèche.

 

Commentaire de Richard Darveau : « Il est bon de contextualiser le passage à 14,50 $ l’heure comme une augmentation de 5,56 % alors que l’Indice des prix à la consommation oscille autour de 6,7 %. Nos employés payés au salaire minimum amélioré ne vont même pas arriver à garder leur niveau de vie. Ceci va tous nous impacter… »

 

Impact de la hausse sur les employés

La vaste majorité des employeurs répondants (71 %) sont d’avis que l’augmentation de salaire obligatoire de 75 cents sera sans effet sur eux. En revanche, 22 % croient au contraire que cela contribuera à les motiver et à les garder. Ce qui intrigue, ce sont les 7 % résiduels qui considèrent que la mesure pourrait démotiver leurs employés et les inciter à quitter.

 

Impact de la hausse sur la clientèle

Le fait que le salaire minimum augmente, selon huit répondants sur dix, n’aura aucun effet sur les clients. Il y a quand même 12,5 % des employeurs qui croient que des employés plus heureux de leur nouveau salaire offriront un meilleur service, opinion contrebalancée par le fait que 6 % soutiennent au contraire que le service client sera affecté négativement.

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