Le jour du déménagement élevé au rang de service essentiel ?

Suis-je le seul à trouver qu’il est bête de rester fermés le fameux jour où la moitié du Québec déménage ?

Nicolas Couture - copieNicolas Couture

président du Conseil 

Non, je ne suis pas le seul.

Il y a régulièrement d’autres marchands, en particulier de quincaillerie, qui trouvent frustrant d’afficher FERMÉ le 1er juillet.

Frustrant pour les gens qui déménagent et qui, ce jour-là, auraient si souvent besoin d’un marteau, d’agrafes d’affichage, de produits d’emballage, de peinture, de produits de nettoyage et tutti quanti.

Je n’ose même pas imaginer les jurons qu’ils prononcent quand ils se tapent une porte de quincaillerie fermée le jour des déménagements. Ignorants que c’est la loi qui nous oblige à fermer, ils doivent se dire : « Tu parles d’un gros moron, il reste fermé aujourd’hui. Il doit pas aimer faire de l’argent, je suppose ! ».

Et voilà le lien vers la deuxième personne frustrée : moi. En fait, vous et moi, les marchands, et par extension, l’ensemble de nos fournisseurs dont on écoule zéro stock ce jour-là.

Je n’ai aucun talent particulier comme astrologue, mais le bon sens me porte à croire que la business serait fort bonne, le 1er juillet.

Même que j’affirmerais que ce pourrait être un des gros chiffres d’affaires de l’année. Chaque année.

Alors, pourquoi ne pas nous permettre d’ouvrir ?

La Loi sur les heures et les jours d’admission dans les établissements commerciaux stipule que tout magasin doit rester fermé au public les sept jours suivants de l’année : le 1er et le 2 janvier, le dimanche de Pâques, le 24 juin, le 1er juillet, le premier lundi de septembre et le 25 décembre.

Sauf que la Loi prévoit plein d’exceptions. En gros, les supermarchés, les dépanneurs, les stations-service, les restaurants, les antiquaires, les fleuristes, les pharmacies figurent au nombre des secteurs qui ont revendiqué et obtenu des permissions de se soustraire, en tout ou en partie, à cet article concernant les jours fériés, comme aussi, dans certains cas, à l’article encadrant les heures d’ouverture et de fermeture de leurs établissements.

Je ne veux absolument pas retrancher un jour de congé payé à nos employés qui les méritent tous. Et nous aussi, on en a besoin. Je propose que ce congé devienne mobile. Qu’on troque le congé fixe du 1er juillet contre une autre journée qui nous ferait moins mal et qui embêterait moins la clientèle ?

Je pose candidement la question.

Je serais curieux de connaître vos réactions, alors écrivez-moi à information@aqmat.org.

 

 

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