Une huitième hausse en un an qui fera du bien et du mal

En annonçant une nouvelle hausse de son taux directeur ce matin, pour le porter à 4,50 %, la Banque du Canada active des dominos qui auront des effets positifs et négatifs à prendre en compte.

L’argent disponible se réduit encore un peu plus avec une huitième hausse en une année. Au rang des victimes appréhendées, les mises en chantier de maisons neuves et les travaux majeurs de rénovation, sans oublier certains chantiers institutionnels puisqu’il en coûtera aussi plus cher d’emprunter pour les municipalités et les gouvernements supérieurs.

Un ménage devra débourser environ 1000 $ de plus par mois pour rembourser un prêt hypothécaire de 400 000 $ à taux variable à sa banque si l’on compare le coût au 25 janvier 2022, à la veille de la première des huit hausses, avec celui à payer à partir de demain, soit après la huitième hausse du taux directeur.

Comme toute médaille a deux côtés, moins d’emprunts de la part des consommateurs veut dire moins de risques d’endettements excessifs, donc de faillites; moins d’achats neufs peut vouloir dire plus de petits travaux d’entretien et de rénovation pour garder son habitat en santé; moins d’argent disponible peut amener les consommateurs à réduire leurs intentions de voyage et de biens de luxe avant de couper dans la qualité de leur habitation et de leur alimentation.

Appelé à commenter la situation, le président de l’AQMAT, Richard Darveau, invitera bientôt les centres de rénovation à comparer leurs chiffres de janvier 2023 avec ceux de janvier 2019 et de janvier 2020 pour constater s’il y a réellement une dégringolade qui est amorcée, ou pas encore. « Chose certaine, conclut-il, on sera loin des années pandémiques records. Ne paniquons cependant pas. En tout cas, pas tout de suite. »

De 0,25 à 4,50 en un an, on pourrait qualifier l’accélération de Tesla!

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