La scierie Lauzon redémarre doucement à Thurso

Arrêtées depuis le milieu décembre, les opérations de la scierie Lauzon de Thurso, en Outaouais, viennent de reprendre sur une base partielle.

Le quotidien Le Droit révèle que l’entreprise Lauzon Planchers de bois exclusifs vient de convenir d’une entente avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) lui donnant de nouveau droit de s’approvisionner en forêt québécoise tout en diminuant le volume de bois de pâte récolté.

La nouvelle a été confirmée par le vice-président aux opérations sciage et foresterie de l’entreprise, Michel Pitre.

Il s’agirait d’une solution temporaire dans le but de permettre à la forestière de terminer sa saison de coupe 2019-2020.

La scierie devait initialement reprendre ses opérations en mars ou avril après avoir amorcé en décembre des coupes partielles en forêt publique ontarienne jusqu’à la semaine prochaine.

Avec l’entente convenue avec le MFFP, les trois équipes forestières de Lauzon qui étaient basées en Ontario seront rapatriées du côté québécois.

« Nous avons conclu des ententes avec le gouvernement pour effectuer des traitements spéciaux sur forêt publique dans quatre chantiers de l’Outaouais, ce qui nous a permis de redémarrer plus rapidement. On parle de traitements adaptés à la situation parce qu’on ne peut pas avoir la même stratégie sylvicole sans papetière », explique au journal M. Pitre.

Rappelons que Lauzon Planchers de bois exclusifs a dû stopper ses coupes en forêt publique québécoise en novembre.

Au total, 75 % du bois récolté en forêt québécoise est destiné à la trituration et l’autre 25 % sert au sciage.

La compagnie dont le siège social est situé à Papineauville vendait l’intégralité de ses copeaux à l’usine Fortress de Thurso qui transformait ce bois de trituration en pâte dissolvante. Or, l’usine Fortress a cessé sa production en octobre et demeure toujours à vendre.

Relance limitée pour la scierie

En vertu de l’entente avec le MFFP, la scierie Lauzon de Thurso peut maintenant fonctionner à 75 % de sa capacité.

Le Droit précise que les 113 travailleurs de l’endroit ont pu retrouver leur emploi le 3 février, mais la scierie ne peut opérer que 60 heures sur deux quarts de travail par semaine comparativement aux 80 heures hebdomadaires qui étaient assurées auparavant, note M. Pitre.

«On a ramené tout le monde, mais on ne peut pas faire de semaines pleines. Si tout va bien et que la température nous le permet, on devrait avoir du bois, dans le meilleur des scénarios, jusqu’à la fin mai ou début juin. Si aucune solution probante n’est trouvée d’ici là, on va devoir fermer l’usine encore », précise M. Pitre au journal.

Pitre insiste sur le fait que la vitalité de l’industrie forestière dans la région passera par une refonte du régime forestier.

« Que ce soit pour Fortress ou tous les industriels de l’Outaouais et des Laurentides, il faut que le coût d’approvisionnement soit réduit de 30 % à 35 % afin qu’on revienne aux coûts qui étaient établis avant la mise en place du régime forestier en 2013 », dit-il.

 

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