RONA abolit 500 emplois pour faire face au ralentissement économique

Le ralentissement économique général et celui plus particulièrement ressenti dans l’industrie de la construction ont convaincu la direction de RONA d’abolir 500 postes, bien que la mesure est annoncée comme une «simplification de sa structure organisationnelle».

Il est certain qu’il y a concomitance de plusieurs facteurs qui peuvent provoquer des décisions extrêmes comme des licenciements massifs: les taux d’intérêts qui montent encore, le froid inhabituel qui est venu ralentir les intentions des rénovateurs et tous ces feux de forêt qui permettent d’hypothétiser que les prochaines commandes en bois, devenu plus rare, pourraient coûter plus cher aux centres de rénovation.

«Des décisions comme celle-ci ne sont jamais prises à la légère», peut-on lire dans le communiqué officiel reçu en fin de journée hier, « car elles ont un impact sur les employé(e)s de l’organisation et leurs familles. Les employé(e)s touché(e)s par ce changement recevront du soutien durant cette transition ».

Selon nos estimés, environ 200 des coupes toucheront le personnel du siège social à Boucherville dont les effectifs baisseront ainsi autour de 1100 personnes. Les autres abolitions affecteront les succursales dites corporatives que sont les Réno-Dépôt et les RONA L’entrepôt.

Commentaire de Richard Darveau, président de l’AQMAT: «Le boum dans la rénovation provoqué par la COVID et ses épisodes de confinement ont certainement amené des groupes comme Lowe’s, à l’époque, à déployer plus de ressources, à dépenser plus qu’en temps normal. Or, possiblement que des gestionnaires de fonds comme Sycamore Partners, les nouveaux acquéreurs, sont en train de faire la part des choses.»

En fait, observe encore M. Darveau, le mois de mai 2023 a été pourri chez les quincailleries et les centres de rénovation de toute bannière et de toute région. «Graduellement, de mai 2020 à 2021 à 2022 et jusqu’à cette année, les chiffres de mai descendent. Et alors, on se désole. Mais si on regarde 2019 ou les années antérieures, on se console, car ce printemps ressemble à une année pré-pandémique, donc à une année moyenne.»

Est-ce que la direction de l’AQMAT croit que le geste de RONA est annonciateur d’une vague généralisée de licenciements dans l’industrie de la quincaillerie? Est-ce que cette restructuration va inquiéter sérieusement les marchands RONA affiliés? M. Darveau répond deux fois non: « Seuls ceux qui auraient trop «staffé» comme Lowe’s pendant la pandémie et sans avoir révisé encore leur situation pourraient procéder à certaines mises à pied. Quant aux marchands-propriétaires, au contraire, la plupart se réjouiront peut-être que l’overhead à Boucherville soit allégé, ce qui peut se traduire par des frais en moins à supporter par eux. »

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