Les proprios de MURdesign et Mono Serra acquièrent un joueur majeur dans les armoires de cuisine et salle de bain

Connus pour leurs entreprises MURdesign et Mono Serra, Alain Messier et Sergio Lifraine viennent d’acquérir Fabritec, un fabricant d’armoires de cuisine et de salle de bain de Bromont et Mont-Joli.

La nouvelle a été annoncée mardi aux employés de Fabritec qui était sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité depuis juillet.

La résiliation d’un contrat majeur par le géant suédois de l’ameublement Ikea serait au coeur des difficultés financières des précédents propriétaires de Fabritec. Une séance de médiation a même été tenue le mois dernier à Zurich, en Suisse.

La transaction a été conclue vendredi dernier, après avoir été entérinée par la Cour supérieure. Précisons que la vente des actifs de l’entreprise a fait l’objet d’un appel de soumissions par une filiale de la firme Deloitte.

À l’été 2016, Fabritec a reçu une aide de 18 millions de dollars de la part de Québec et Ottawa, afin de financer l’agrandissement de son usine de fabrication d’armoires de Bromont. Elle engageait jusqu’à 700 personnes en 2017, assemblant alors au-delà de 250 armoires par jour, notamment à la chaîne The Home Depot.

Dans l’hypothèse où les 350 emplois seront maintenus, le trio d’entreprises procurera désormais plus de 800 emplois répartis dans cinq usines : Bromont, Mot-Joli, Alma, Jonquière et Saint-Hyacinthe.

L’avenir selon les nouveaux proprios

Alain Messier et Sergio Lifraine sont propriétaires de l’entreprise de panneaux muraux et de tuiles de plafonds, MURdesign, à Saint-Hyacinthe. M. Lifraine est également président et propriétaire de l’entreprise montréalaise Mono Serra, spécialisée dans la fabrication, la distribution et la vente de recouvrement de planchers.

« On veut faire grossir cette entreprise-là et on a les moyens, avec les contacts qu’on a chez nos clients. Et si on amène de la nouvelle business, on va rajouter des employés. – Sergio Lifraine

Alain Messier

« On n’a pas acheté l’entreprise pour la faire diminuer. On l’a achetée pour la faire grandir et on va faire ça avec nos employés », a renchéri son associé, Alain Messier. «Fabritec est une entreprise un peu connexe avec les nôtres. Nous avons un peu la même clientèle. On voyait que c’était possible de faire une belle relance », fait valoir M. Messier.

Sergio Lifraine

Les nouveaux propriétaires affirment ne pas avoir l’intention de diversifier la production. « On veut simplifier la gamme, augmenter le volume. (…) Et faire vivre cette entreprise comme elle a la capacité de le faire », dit Sergio Lifraine.

Les partenaires admettent qu’ils planchaient sur ce projet d’acquisition depuis plus de trois mois. Ils tiennent à souligner l’appui des parties engagées, incluant la députation locale, Investissement Québec, la Banque Nationale, mais aussi les employés, les syndicats et la direction actuelle, « qui ont tenu le fort pendant la transition, de même que les clients de l’entreprise qui lui ont maintenu leur confiance ».

Un seul représentant de la famille Bourgeois, fondatrice et ex-actionnaire majoritaire de Fabritec, est encore en place : Jonathan Bourgeois, qui agissait à titre de vice-président exécutif. Un nouveau directeur général est déjà entré en poste.

Montant de la transaction confidentiel

Le nombre d’offres analysées par Restructuration Deloitte n’a pas été précisé, mais l’une d’entre elles provenait de la famille Bourgeois. Fabritec et sa division Canboard cumulaient des « réclamations prouvables » d’environ 70 millions $, selon un rapport du syndic.

Sergio Lifraine et Alain Messier affirment pour leur part que plusieurs offres étaient sur la table. Mais leur proposition s’est démarquée, selon eux, car elle mise « sur la poursuite et le redéploiement des activités de l’usine, mais surtout sur la sauvegarde des emplois et sur la possibilité d’en ajouter d’autres dans le futur ».

Sources principales : La Voix de l’Est et Les Affaires

Le fabricant de caissons d’armoires Canboard de Mont-Joli a été aggloméré au groupe Fabritec en 1998 et fait aussi partie de la transaction.

 

« À première vue, ce sera plus un défi de vente avec les réseaux que messieurs Messier et Lifraine connaissent bien qui sera à relever, car les deux usines sont au sommet de la technologie de production », commente Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *