L’AQMAT a préparé une Foire aux questions afin d’éclairer ses membres sur l’activité de cueillette de produits, même non essentiels, rendue possible à partir de samedi pendant un mois.
Pour bien interpréter le confinement annoncé et son application à notre secteur d’activité, lire ou relire notre « Dernière heure » publiée hier en début de soirée.
S’il y a une tendance lourde à propos de laquelle la plupart des observateurs de la scène du commerce de détail s’entendent, c’est que le ramassage d’articles achetés en ligne demeurera une option recherchée par les consommateurs au-delà de la pandémie. Voilà une raison de plus pour toute quincaillerie de bien organiser ce service.
1. Qu’entend-on par « ramassage » ?
Au pied de la lettre des communications officielles du gouvernement, il s’agit de la cueillette d’un produit acheté en ligne par un consommateur, opération qui doit se dérouler à l’extérieur du commerce. Aucun contact physique n’est permis avec le client.
2. Quels articles peuvent être achetés pour être « ramassés » ?
Il n’y a aucune restriction pour les produits achetés en ligne et cueillis en dehors du magasin. La notion de ce qui est essentiel ou non ne s’applique pas ici.
3. Si le client est déjà dans la quincaillerie, comment gère-t-on le « ramassage » ?
Le cas est pertinent, car comme on le sait, les portes des quincailleries peuvent être ouvertes au public pendant le confinement, situation qui ne peut pas arriver dans les commerces non reconnus comme essentiels.
Supposons qu’un client veut un 2×4 et une cafetière. Si on applique le texte du gouvernement, le client pourrait payer et sortir uniquement avec son 2×4. Quant à la cafetière, il devrait aller sur le site web du marchand ou de sa bannière afin de procéder à la transaction en ligne, recevoir sa réservation et revenir au magasin chercher son produit à l’extérieur. On convient que cela ne fait aucun sens, pas vrai?
Non, c’est faux.
Puisque les sections de produits non essentiels sont supposées être identifiés, voire barricadés, nous encourageons les membres à assurer un service en magasin seulement pour les produits essentiels et à diriger les clients vers le site web afin de ne pas créer de confusions pour les autres clients en magasins.
Tel est le prix à payer pour demeurer ouverts alors que pratiquement tout autre commerce est fermé.
Autrement dit, pour la marchandise non essentielle à votre bon jugement, on se place dans la position des concurrents fermés et on les propose sur le web pour cueillette à l’extérieur du magasin dans quelques jours.
4. Où peut se faire le ramassage?
D’abord, rappelons qu’il importe qu’il n’y ait aucun contact physique entre l’employé.e et le client.
La remise de la marchandise peut se faire sur le trottoir, surtout s’il s’agit d’un piéton. Le commis peut aussi se rendre dans le stationnement jusqu’à la voiture du client. Et même, disposer dans le coffre les produits achetés.
Si la quincaillerie possède par exemple une porte arrière, ce pourrait être le lieu désigné pour les cueillettes de marchandises.
Mais rappelons que depuis les derniers mois, nombre de marchands se sont dotés d’un espace extérieur bien signalisé pour le « click and collect ».
5. À quel moment le ramassage est-il permis?
À partir de ce samedi, durant les heures ouvrables. À noter que jusqu’au 8 février, aucun commerce ne peut ouvrir après 19 h 30.
6. Au fait, pourquoi fermer à 19 h 30 alors que le couvre-feu commence à 20 h?
Pour donner le temps aux employé.e.s de rentrer chez eux. Ce qui implique de demander à chaque employé.e son temps de transport et de permettre des fins variables de quarts de travail, modulés sur les trajets commerces/maison de chacun. Il est vrai que les policiers appliqueront une tolérance pour les travailleurs des commerces essentiels, mais évitons toute altercation.
7. Peut-on accepter une vente sur carte de crédit par téléphone?
Il se peut que des clients se sentent plus confortables de prendre une commande par téléphone et de venir cueillir la marchandise que de passer par le site web de la bannière. Il faut cependant se rappeler que dans un tel cas, la responsabilité en cas de carte de crédit frauduleuse revient entièrement au marchand.
8. Peut-on organiser une braderie (vente-trottoir) ?
Si toutes les mesures de santé sont prises (port du masque, lavage de main et distanciation physique), en théorie, rien n’empêcherait un marchand ou son association commerciale de transformer ce mois de février mal barré en période festive. Rien, sauf le mot d’ordre du gouvernement qui demande à la population de rester chez elle le plus possible.
L’AQMAT recommande à ses membres de prendre leur mal en patience et rappelle que l’important est de ne pas prolonger le confinement afin de pouvoir opérer sans trop de restrictions lorsque la grosse saison du printemps se pointera.
9. Quelles règles s’appliquent à la vente de marchandises aux professionnels?
Un centre de rénovation peut vendre tout et à n’importe quelle heure à des entrepreneurs en construction et à des autoconstructeurs. Sauf que survient le couvre-feu qui, lui, interdit la circulation non urgente entre 20 h et 5 h. On le répète: la notion de produits essentiels ne s’applique qu’aux transactions avec le grand public.
10. Les bannières et marchands devraient-elles reprendre les circulaires et promotions?
L’AQMAT est d’avis qu’il redevient indiqué pour les bannières de publier leurs circulaires papier ou numérique, mais de s’en tenir à ne promouvoir que les items non essentiels qui peuvent être achetés sur le web avec l’option « ramassage » à partir de samedi.
Un grand merci pour cet article. Mon équipe de gestion a pris l’initiative de l’adapter à notre entreprise et de le distribuer à notre personnel afin d’améliorer la compréhension du contexte dans lequel nous devrons opérer durant cette période de 4 semaines.