La performance du marché résidentiel québécois meilleure que celle du reste du Canada en 2017

Fort d’une augmentation des ventes résidentielles de 6 % à l’échelle de la province en 2017, le marché de la revente a été incontestablement dynamique au Québec en 2017. Est-ce le cas ailleurs au Canada ?

Selon les données de l’Association canadienne de l’immeuble, pour l’ensemble du pays, le nombre de ventes a reculé de 4 % l’an dernier. Le Québec se situe donc bien au-dessus de la moyenne nationale

Il est également intéressant de noter que la Colombie-Britannique (-8 %) et l’Ontario (-9 %) affichent tous deux des diminutions marquées des ventes en 2017. En matière de prix, le Québec se classe très bien à l’échelle nationale, avec une croissance du prix moyen résidentiel de 5 %.

Tendances de mises en chantier stables 

Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la tendance des mises en chantier d’habitations au Canada se chiffrait à 226 777 en décembre 2017, comparativement à 226 178 en novembre. Cette tendance correspond à la moyenne mobile de six mois du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé (DDA) de mises en chantier d’habitations.

La RMR de Montréal a conclu l’année avec 24 756 mises en chantier, un niveau élevé par rapport aux dernières années. De ce nombre, environ 19 400 étaient des appartements (locatifs et copropriétés), un niveau sans précédent depuis la fin des années 1980. Plusieurs éléments peuvent d’ailleurs expliquer cet engouement : la diminution du stock de copropriétés neuves et existantes à vendre sur le marché, la densification du territoire, ainsi que la diminution du taux d’inoccupation sur le marché locatif montréalais.

Au Canada, toutes régions confondues, le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier d’habitations se situait à 216 980 en décembre, en baisse par rapport à celui de 251 675 enregistré en novembre. Dans les centres urbains, ce nombre a diminué de 15,1 % en décembre. Il a régressé de 22 % dans la catégorie des logements collectifs, tandis qu’il a augmenté de 4,7 % du côté des maisons individuelles.

Perspectives de la SCHL favorables pour le Québec

Dans son rapport Perspectives du marché de l’habitation – Faits saillants pour la région du Québec, la SCHL est plutôt optimiste en ce qui concerne le secteur. En voici les principaux éléments :

  • La croissance récemment plus forte de l’emploi au Québec stimulera la demande de logements en 2018 et 2019. Ainsi, le marché de la revente continuera de se resserrer dans la province, et les prix seront en hausse. Pendant cette période, le vieillissement démographique alimentera la construction dans le segment des appartements.
  • Au cours des deux prochaines années, la croissance économique sera alimentée par les dépenses de consommation, les investissements privés et les dépenses publiques. Ainsi, la croissance du PIB au Québec se chiffrera à 2,0 % en 2018 à 1,8 % en 2019. La croissance de l’emploi sera de 1,5 % en 2018 et de 1,4 % en 2019.
  • La meilleure performance du marché du travail au Québec favorisera son bilan migratoire interprovincial pendant que l’immigration demeurera soutenue. Le bilan migratoire total annuel s’élèvera à 46 000 durant les deux prochaines années. De tels niveaux auront un effet stimulant sur la demande d’habitations au Québec, surtout dans le segment des logements locatifs.

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