PÂQUES HÂTIVES : ACHALANDAGE TARDIF À PRÉVOIR DANS NOS QUINCAILLERIES

Quand il fera enfin chaud, dimanche, hélas, nos magasins devront rester fermés. Alors, il faut se rabattre sur samedi et lundi pour espérer faire de ce congé autre chose qu’un désastre.

On sait que dégel rime avec réchauffement et le combiné apporte normalement son lot d’achats et de travaux pour se débarrasser définitivement de l’hiver. Du moins, jusqu’à l’année prochaine.

La sensation de rouvrir les fenêtres, d’enlever les colmatages d’appoint, de ranger son abris de voiture en beau plastique transparent engendre une recrudescence dans les centres de rénovation. Surtout ceux dotés d’un coin jardin.

Sans être prophètes de malheur, l’AQMAT ne prévoit pour ces Pâques ni record de météo ni record d’achalandage dans ses 725 magasins membres.

Il fait trop frais pour penser à peindre et/ou à laver. Le sol est trop dur pour être creusé. L’esprit sera au « comfort food » en famille plus qu’à la réno.

Meilleure chance la prochaine fois: le 8 mai, fête des Mères.

Comme le rappelle avec optimisme et réalisme Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT: « Dans notre marché, l’année se joue principalement au printemps. Qu’il soit hâtif ou tardif, on peut faire avec, dans la mesure où l’argent qu’on pensait faire fin mars à fin avril peut être reporté avec autant de vigueur entre fin avril et fin mai. Tant qu’on n’est pas rendu à la Fête nationale du Québec, tout est jouable. Mais si un magasin n’a pas fait ses chiffres au 24 juin, il devra se serrer la ceinture pour le reste de l’année… »

D’autres détaillants jouiront d’un week-end plus gagnant

Le long week-end attirera les consommateurs dans certains commerces de détail.

« Pâques est une occasion intéressante pour les détaillants lorsque nous analysons les intentions d’achats des Québécois, particulièrement auprès des familles », a affirmé Léopold Turgeon, président-directeur général du CQCD.

grosses osterei im einkaufswagenEn moyenne, les Québécois dépenseront 105 $ pour cette fête, selon les données recueillies par l’Observateur pour le compte du CQCD.

Selon les résultats de ce sondage, 59 % des répondants confirment qu’il est dans leurs habitudes d’offrir des cadeaux à l’occasion de cette fête, ce taux de réponse atteignant 71 % dans les familles avec enfants.

Un répondant sur trois a affirmé porté son choix de cadeaux sur les fleurs ou les plantes.

Sans surprise, le chocolat sera, encore cette année, l’achat le plus répandu alors que 78 % des Québécois prévoient en offrir. Le pourcentage monte à 89 % dans le cas des familles avec des enfants.

Des produits de l’érable (43 %) et un repas au restaurant (32 %) sont aussi des choix répandus.

Activités dans les centres commerciaux

Plus du tiers des Québécois âgés entre 34 ans et 45 ans pensent participer aux activités organisées dans les centres commerciaux, une tendance importante auprès des familles et, particulièrement, des femmes.

« Pour les détaillants, c’est un moment propice pour créer le rendez-vous avec la clientèle et leur offrir une expérience d’achat différente en magasin », a ajouté M. Turgeon.

Une célébration toujours aussi importante

La majorité des Québécois (52 %) estiment que leur intérêt pour Pâques est égal à ce qu’il était il y a 5 ou 10 ans. Toutefois, 66 % des femmes et 60 % des répondants ayant des enfants de moins de 18 ans estiment que leur intérêt est plus grand.

« Ce sondage permet de dresser les tendances, car bien que les fêtes reviennent année après année, le consommateur, lui, évolue. Toutefois, ces données confirment que leur intérêt pour cette fête est toujours présent. » affirme pour sa part Jacques Pelletier, président du conseil et chef de la direction de L’Observateur.

La signification de Pâques auprès des Québécois

Selon les données recueillies par L’Observateur, Pâques est une occasion de festoyer entre parents et amis (82 %), de célébrer la fin de l’hiver (75 %), de profiter du temps des sucres (71 %) et de prendre de courtes vacances (65 %).

Finalement, Pâques est encore perçue comme une fête religieuse pour deux Québécois sur trois (67 %). Cette perception atteint 79 % chez les personnes de plus de 45 ans, alors qu’elle est de 58 % chez les moins de 35 ans.

Méthodologie

Ces résultats proviennent d’un sondage auprès d’une communauté de 6 000 internautes réalisé entre le 3 et le 8 mars 2016. Au total, 1 276 personnes ont rempli le questionnaire. Les résultats ont été pondérés pour refléter un équilibre selon le genre.

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