Nouvelles exigences de construction vertes: plus de temps demandé pour s’y préparer

Les trois associations et corporations professionnelles consultées par l’AQMAT souhaitent plus de temps et d’information pour se conformer aux nouvelles normes écoénergétiques du Code de la construction du Québec.

La nouvelle réglementation « verte » vise à améliorer la performance énergétique de plus de 25 %, en moyenne, des immeubles commerciaux, institutionnels et industriels ainsi que des grands bâtiments d’habitationElle a été annoncée le 13 mai et est le résultat d’une collaboration entre Transition énergétique Québec (TEQ) et la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Tout le secteur devra s’y conformer à partir de la fin décembre 2021, au terme d’une période de transition de 18 mois. 

Le hic, c’est l’ampleur de la tâche. Le nouveau chapitre I.1 au Code de la construction se décline sur 225 pages dans la Gazette officielle du Québec.  

Gina Gaudreault

« Ces nombreuses dispositions nous obligent à faire des changements importants dans nos lignes de montage, et avec la crise sanitaire qui modifie nos priorités, nous avons besoin d’une période transitoire plus longue », dit Gina Gaudreault, vice-présidente à l’Association de la vitrerie et fenestration du Québec (AVFQ). 

 

Henri Bouchard

D’autres montrent du doigt le besoin d’information pour que tous les acteurs puissent se mettre au même diapason. « Les vendeurs, les grossistes et les détaillants devront s’assurer que les acheteurs connaissent bien les nouvelles exigences », prévient Henri Bouchard, directeur des services techniques à la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ). 

La RBQ prévoit offrir des séances d’information l’automne prochain. « Nous allons aussi développer des outils pour faciliter cette transition pour toutes les parties prenantes », dit Sylvain Lamothe, porte-parole de l’organisme. 

Michel Bonneau

Difficile, donc, de dire quels seront les impacts, les produits vedettes ou même les niveaux d’inventaire requis pour les quincailleries et centres de rénovation. « Il y aura du DEL partout, il faudra en avoir beaucoup en inventaire, tout comme les produits approuvés Energy Star », avance Michel Bonneau, directeur des services techniques à la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ). 

Les fabricants aussi devront s’ajuster. « Par exemple, les chauffe-eaux, les thermopompes et les unités murales n’auront pas les mêmes capacités : un appareil de 70 000 btu remplacera celui de 100 000 btu avec un gain d’efficacité prévu de 30 % », dit Henri Bouchard de la CMMTQ. 

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