L’AQMAT applaudit à l’investissement d’Ottawa pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments

Hier, le premier ministre du Canada a annoncé un plan de croissance reposant sur des investissements dans cinq grandes initiatives totalisant 10 milliards de dollars, dont le cinquième serait dédié à la modernisation de tout type d’immeubles afin d’en augmenter l’efficacité énergétique et par à-coup, contribuer à rendre les communautés plus durables.

Parce les citoyens comme les entreprises ressentent les conséquences de la COVID-19, Ottawa commence à aligner des promesses d’actions visant à relancer notre économie et à rebâtir en mieux après cette pandémie. L’annonce, en effet, s’inscrit dans la campagne du gouvernement visant à créer plus d’un million d’emplois pour rebâtir après la pandémie.

L’AQMAT se réjouit de lire dans le communiqué officiel que le gouvernement entend aider à « bâtir des communautés plus fortes et rendre notre économie plus durable et plus résiliente pour tout le monde ».

Le Plan de croissance de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a pour objectif de créer environ 60 000 emplois à travers le pays sur trois ans. Toute chose étant égale, on peut extrapoler qu’environ 12 000 de ces emplois seraient en lien avec le volet rénovation de bâtiments.

Au sujet du volet qui concerne notre industrie, Catherine McKenna, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités a mentionné qu’il « contribuera à créer un avenir à faibles émissions de carbone ».

Au nom de l’AQMAT, Richard Darveau réagit en souhaitant que la plus grosse part du gâteau annoncée soit réservée au marché résidentiel. « Le propriétaire d’une maison est généralement aussi un travailleur, peut-être un dirigeant, qui pourra amener l’entreprise où il gagne sa vie à joindre ce vaste mouvement vers des bâtiments moins énergivores et constitués de composants plus durables. Il y a donc un effet d’entraînement intéressant à soutenir d’abord le propriétaire d’une habitation », soutient le président et chef de la direction de l’AQMAT.

Suite logique du discours du Trône

Déjà, le 25 septembre, les intentions du gouvernement fédéral avaient été évoquées énoncées au sujet de la mise en place de programmes de rénovation écoénergétique.

L’APCHQ avait alors rappelé avec justesse que la rénovation notamment résidentielle représente 4 % du PIB du Canada, soit « des investissements annuels de plus 80 milliards de dollars ».

« Il ne fait aucun doute que le secteur de la rénovation résidentielle est l’un de ceux qui peuvent réagir le plus rapidement dans un contexte de reprise économique et en présence d’incitatifs. On se souviendra de l’impact important des crédits d’impôt à la rénovation au lendemain de la crise financière de 2008-2009 », avait alors commenté François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l’APCHQ.

D’ailleurs, à l’échelle du Québec, le programme RénoVert a engrangé des dépenses d’investissements de près de 1,9 milliard en 2016 et 2017.

« Depuis une quinzaine d’années maintenant, il se dépense plus d’argent en rénovation résidentielle qu’en construction neuve au Québec. Les investissements en rénovation ne pourront qu’augmenter davantage avec le temps, notamment à cause du vieillissement du parc d’immeubles résidentiels québécois. Il y a aujourd’hui d’immenses opportunités à saisir en matière d’amélioration énergétique des bâtiments résidentiels existants », ajoute M. Bernier.

Alors que le Québec compte le plus grand parc locatif au pays et que son âge moyen est de 43 ans, près d’un logement sur trois nécessite des réparations.

L’APCHQ considère que les besoins en rénovation écoénergétique des immeubles locatifs sont majeurs et qu’une attention particulière, en plus d’une enveloppe budgétaire substantielle, doit y être consacrée. En ce qui concerne les gaz à effets de serre (GES), le secteur du bâtiment représentait, en 2017, 12 % des émissions totales au Canada.

Dans le cadre de ses prévisions économiques, l’APCHQ prévoyait une hausse de 2 % des investissements en rénovation au Québec en 2020. Avec l’engouement qu’a connu ce secteur au cours des derniers mois, il ne fait aucun doute que pour la première fois, le seuil des 15 milliards de dollars d’investissements en rénovation résidentielle sera atteint.

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