La crise a les épaules larges

Alors que la grande faucheuse économique avance à mesure que les journées racourcissent, il ne se passe pas 24 heures sans que cette fin d’année soit pimentée d’attaques contre les profits que font nos commerçants.

Non seulement le tandem Visa et MasterCard persiste-t-il dans ses intentions d’augmenter de l’ordre de 40 % les frais facturés aux marchands qui acceptent leurs cartes, mais l’odieux a été atteint alors qu’il vient d’augmenter les frais d’intérêts exigés des consommateurs. Compte tenu des faibles taux bancaires, voilà un geste qui me semble difficile à accepter.

Un autre jour de la semaine, c’était le lobby des marchés d’alimentation qui mène la charge pour que les heures d’ouverture soient toujours plus longues. Quel meilleur moyen de décourager l’entrepreneuriat au profit des immenses magasins anonymes! Nos membres, essentiellement des PME dont plusieurs entreprises familiales, nous demandent avec raison d’agir dans un souci d’équité, pas d’égalité. Autrement dit, l’idée n’est pas tant de permettre à tous les magasins d’ouvrir à toute heure que d’y autoriser ceux qui le désirent, les dépanneurs notamment, tout en leur interdisant de vendre autre chose que de l’alimentaire.

Aujourd’hui, c’était le tour des camionneurs, qui menacent d’exiger une surprime de leurs entreprises clientes, dont plusieurs sont membres de l’AQMAT, sous prétexte que leurs véhicules sont ralentis dans la congestion routière qui sévit dans le grand Montréal. Comme si une plus grosse facture, ajoutée aux tarifications déjà augmentées en raison du prix du carburant et pas encore réajustée, allait avoir un impact positif sur le trafic urbain!

Vraiment, la politique sort des murs des parlements et la crise a les épaules larges en cette fin d’année.

Noël, c’est pas pour tout de suite.

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