Home Depot : un peu moins de ventes, beaucoup moins de profits

Pendant que le monde boursier s’inquiète (avec raison) de l’endettement de la Chine, deuxième économie mondiale, nos yeux se tournent vers les derniers chiffres de Home Depot pour s’en servir comme baromètre de l’état de la quincaillerie en Amérique du Nord. Le géant américain, également présent chez nous, affiche pour le deuxième trimestre de l’année des ventes en recul de 2 % et un bénéfice net en repli de 9,9 %.

Home Depot avait déjà abaissé ses prévisions annuelles au trimestre précédent, tant au niveau des revenus bruts que nets. C’est donc un second recul et une nouvelle preuve confirmée que les centres de rénovation de grande surface – et possiblement l’ensemble de nos commerces – font moins de ventes et surtout, moins de marge bénéficiaire qu’avant.

« Les catégories associées aux projets de petite envergure ont connu un rendement solide, mais nous avons observé une pression continue dans certaines catégories de biens de consommation cyclique coûteux », a déclaré Ted Decker, président du conseil d’administration, chef de la direction et président de l’entreprise.

La direction de la multinationale demeure optimiste quant aux perspectives à moyen et long terme concernant la rénovation résidentielle et à sa capacité à augmenter sa part d’un vaste marché fragmenté.

Commentaire de Richard Darveau, président de l’AQMAT : « En effet, la cour est pleine de conditions aptes à décourager les consommateurs de se lancer dans de grands projets de rénovation ou d’achat de maisons neuves. Je réfère ici au coût de loyer de l’argent, de l’inflation qui perdure, de l’inquiétude géopolitique et des effets financiers du réchauffement climatique ». Il ajoute : « Il faut endurer, le temps que des programmes publics soient annoncés pour stimuler la rénovation, que les banques révisent leurs taux à la baisse, que le panier d’épicerie cesse d’augmenter et que l’économie mondiale se stabilise ».

Plus précisément, les ventes déclarées par Home Depot de 42,9 milliards de dollars au deuxième trimestre de l’exercice 2023 ont généré un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars, soit un bénéfice dilué par action de l’ordre de 4,65 $, comparativement à un bénéfice net de 5,2 milliards de dollars et à un bénéfice dilué par action de l’ordre de 5,05 $ à la même période durant l’exercice 2022.

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