Élections plurielles

Chers membres et amis,

Selon toute vraisemblance, dans l’ombre des élections américaines ultra-médiatisées, se profilent des élections fédérales. Ce sera en octobre 2008, au lieu de janvier 2010, comme le prévoit pourtant la loi fixant à tous les quatre ans la tenue d’élections générales.

Il nous faut donc être prêts tout de suite à non seulement défendre nos positions, mais aussi à attaquer : défendre les valeurs d’entrepreneuriat qui nous sont chères et attaquer sur les fronts qui vous préoccupent le plus.

On ne frappera pas sur tout ce qui bouge. Comme syndicat patronal, notre intervention se concentrera sur les priorités que les nombreux participants à notre sondage ont clairement identifiées :

− D’abord se pencher sur la réduction des marges de profit. La question à se poser sera de définir en quoi l’environnement législatif actuel et souhaité au niveau fédéral pourrait nous aider à dégager de meilleures marges.

− Ensuite, on évaluera la possibilité de soumettre aux candidats députés et aux chefs des partis deux de vos principales inquiétudes, bien qu’à première vue, elles ne soient pas en lien direct avec la politique. D’une part, il s’agit de la concurrence de plus en plus vive que les Wal-Mart, Canadian Tire et autres généralistes livrent à nos quincailleries, à nos centres de rénovation et à nos centres de jardinage et ,d’autre part, de la concentration croissante des bannières. Devons-nous, en tant que garant de l’intérêt des marchands et des manufacturiers, assister passivement à ce double phénomène ou pouvons-nous agir sur des lois du marché et inciter nos acteurs politiques à intervenir? Le mois de septembre nous servira de temps de réflexion…

− L’autre sujet, récurrent celui-là, qui continue de vous hanter concerne le curieux paradoxe entre le taux de chômage élevé et la difficulté de trouver des employés.

− Enfin, s’ajoute aux enjeux que nos répondants ont soulevé celui de la nouvelle crise du prix du carburant. Pendant que nos collègues de l’industrie forestière revendiquent un allègement fiscal pour leurs membres, que doit faire l’ADMACQ et ses consœurs des autres provinces pour que nos membres fabricants et distributeurs négocient en douceur ce virage semble-t-il obligé vers des intrants essence et diesel de plus en plus élevés?

À ce portrait des batailles à mener, je me permettrai d’ajouter, l’actualité me l’impose, celle de l’imputabilité des marchands par rapport à d’éventuelles maladies, blessures ou décès qui pourraient être provoqués par la mauvaise utilisation d’un produit ou par la vente d’un produit qui s’avérerait défectueux ou nocif. Je rappelle que le gouvernement fédéral a déposé un projet de loi (C-52) qui aurait pour effet, s’il devient loi, de coresponsabiliser les détaillants à la suite d’un préjudice que subirait un consommateur. Imaginez que la crise actuelle engendrée par Maple Leaf pourrait permettre aux familles des victimes de poursuive le magasin où a été vendue la viande contaminée! Des poursuites sans fin, dignes des pires téléréalités américaines, se mettraient en branle.

Nous qui vendons des insecticides et des pesticides, des outils coupants, des matériaux potentiellement dangereux ne serait-ce que parce qu’ils sont lourds, et bien d’autres articles représentant un certain danger, pourrions faire l’objet de poursuites. C’est insensé et inacceptable. Il faut se battre contre l’adoption de ce projet de loi pour qu’il meure en campagne électorale.

Alors que la permanence pensait avoir un automne doux, pour ne pas dire un été indien, propice à la rédaction tranquille de son plan quinquennal, voilà qu’il nous faut tout de suite appliquer ce que nos sondés attendent de leur association : une présence politique.

Je vais quand même, comme vous, suivre avec intérêt la lutte chez nos voisins du Sud. Mais le devoir m’appelle en direction d’Ottawa plus que d’Obama…

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