L’AQMAT, en alliance avec d’autres associations représentant les marchands, va continuer ses efforts pour faire reculer le gouvernement sur son intention d’imposer aux détaillants des amendes si des clients refusent le port du masque. Comme on dit, à chacun son métier : on ne s’attend pas à ce qu’un policier conseille la population sur le meilleur bois à utiliser pour une terrasse! En attendant, voici quelques réponses aux questions les plus urgentes que des membres nous ont adressées depuis l’infolettre diffusée hier.
- L’employé derrière un plexi, par exemple à la caisse ou au comptoir des matériaux, est-il exempté de porter un masque ?
Oui, la paroi de plexiglass fait office de protection sanitaire. Mais le client, lui, doit tout de même garder son masque.
- S’il n’y a aucun client dans le magasin, l’employé de la quincaillerie est-il requis de porter tout de même un masque?
Non, s’il est seul ou s’il se trouve à plus de deux mètres des autres employés.
- Avec cette nouvelle obligation du port de masque pour la clientèle à l’intérieur des magasins, qu’advient-il de la règle du deux mètres de distanciation ?
Garder deux mètres de distance demeure une règle de prudence aussi longtemps que nous sommes en état de contamination potentielle, ce qui est la situation qui prévaut encore aujourd’hui. Mais formellement, le port du masque permet à deux personnes de se parler à une distance normale, comme dans le bon vieux temps (!)
- En temps de pause ou de repas, l’employé peut-il retirer son masque?
Oui, s’il prend sa pause ou mange seul. Sinon, à moins de deux mètres d’un collègue, il doit porter le masque et s’assurer de le retirer en sécurité pour prendre une bouchée ou fumer une cigarette (il serait mieux pour sa santé qu’il ne fume pas, mais cela est un tout autre enjeu!)
- Un employé en position assise doit-il porter le masque ?
La position de l’employé n’a rien à voir : qu’il soit assis, debout (ou même couché!), il doit porter le masque aussitôt qu’il est en présence, à moins de deux mètres, d’un client ou d’un collègue.
- Un employé affecté à la cour à bois sous la chaleur bénéficie-t-il de conditions particulières eu égard au port du masque ?
Hélas, la réponse est non. À l’employeur de prendre en considération la chaleur, l’humidité et toute autre condition propre à l’environnement de travail ou à l’état de santé spécifique du préposé pour qu’il puisse être serein et efficace dans son emploi.
- Un employé de quincaillerie, mais travaillant dans le bureau non visité par la clientèle est-il assujetti à la règle du port obligatoire du masque ?
Pas vraiment. Le gros bon sens ici s’applique. Une secrétaire ou un acheteur est assis à son bureau, isolé de deux mètres de tout voisin, laissons-le respirer en paix. Mais il doit avoir à disposition un masque au cas où.
- Quand un employé conduit seul un chariot en entrepôt ou dans la cour à bois, doit-il porter le masque?
S’il est vraiment seul aux alentours, c’est-à-dire à au moins deux mètres de distance de toute personne, il pourrait être dispensé à la condition qu’il ait accès à un masque sans délai aussitôt que quelqu’un s’approche, client ou collègue.
- Qu’en est-il du livreur à bord d’un camion ou de l’opérateur d’une grue-girafe, doit-il porter le masque dans son véhicule et lorsqu’il en sort?
À l’intérieur de son véhicule, aucune règle ne s’applique s’il est seul. Mais dès qu’il en sort, on recommande le port du masque, qu’il soit dehors ou qu’il entre dans un bâtiment.
- Et qu’en est-il du port de la visière ou des lunettes ?
Même si le port de la visière ou des lunettes est très peu appliqué dans les commerces, il devrait pourtant être indissociable du masque lorsqu’un employé se trouve à moins de deux mètres d’un client ou d’un collègue.
À propos de l’imputation de la responsabilité du port du masque
Nous prenons la liberté d’emprunter une métaphore transmise par une directrice de centre de rénovation que nous trouvons fort à-propos pour illustrer l’iniquité de demander aux marchands d’appliquer la règle obligeant le port du masque au risque d’encourir une amende :
« Un automobiliste transgresse une limite de vitesse dans une zone scolaire. Il mérite une amende et même des points d’inaptitude. Le gouvernement va-t-il imposer la pénalité au concessionnaire ou à l’usager? Poser la question, c’est y répondre. »
Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT est catégorique : « Il y a une frange de la population qui ne croit pas au masque et s’oppose à être forcé de le porter. Nos marchands vont continuer de participer à leur éducation, à les sensibiliser à l’intérêt sanitaire public. Mais de là à pénaliser les marchands si un récalcitrant persiste, c’est un pas que le gouvernement ne doit pas nous demander de franchir ».
La direction de l’AQMAT invite ses marchands membres à demander à leurs employés de leur rapporter immédiatement tout cas potentiellement agressif pour que, éventuellement, le service municipal de police ou à défaut la Sûreté du Québec soit appelée afin d’intervenir avant qu’une situation ne dégénère.
« Le plus important en gestion de crise consiste d’abord à rassurer les employés », recommande M. Darveau. Comment? En appliquant rigoureusement des mesures précises plutôt que des discours. « Le leadership se prouve plus en gestes qu’en paroles », conclut-il.
L’annonce d’hier sur le masque obligatoire pour la clientèle ne modifie en rien le guide de la CNESSTen vigueur depuis le début de la pandémie. Pour toutes questions vous pouvez contacter la CNESST au 1 844 838-0808
DANS LA COURS EXTERIEUR, NOUS NE SOMMES PAS DANS UN BATIMENT FERMER.LE PORT DU MASQUE EST OBLIGATOIRE ?
Monsieur Coderre, si l’employé est seul ou à deux mètres et plus de distance de toute personne, il peut être dispensé du port du masque. Cependant, il doit avoir accès à un masque sans délai aussitôt que quelqu’un s’approche à moins de deux mètres, client ou collègue.
Pour un employé qui a une santé fragile et qui a du mal a respirer avec un masque pourrait opter pour la visière ? Il a besoin d’un billet de médecin pour éviter une sanction de la cnesst ??
Monsieur Audet, effectivement les règles sanitaires peuvent être adapté pour les personnes ayant des situations de santé particulières. Le billet du médecin est une protection cependant, je crois pouvoir vous dire, que la CNESST pourrait accorder un délai si nécessaire pour le prouver car présentement, il peut être difficile d’avoir accès à son médecin.
Bon texte. Je ne vois pas vos sources. La CNESST m’oblige à porter le masque en tout temps dans le magasin.
Monsieur Gravel, le port du masque est exigé dans les situations où le deux mètres ne peut être respecté. Les informations ont été validé auprès d’une inspectrice de la CNESST. Vous pouvez accédez à leur guide en cliquant sur ce lien https://www.cnesst.gouv.qc.ca/salle-de-presse/covid-19/Documents/DC100-2148-Guide-CommerceDetail.pdf et rejoindre un inspecteur de votre région au 1 844 838-0808.
Merci. Inspecteur rejoint et il me dit que même si mes employés sont à plus de deux mètres et qu’il n’y a pas de clients ils doivent absolument porter le masque en tout temps. Votre texte fait mon affaire mais je me demande où vous prenez ces réponses afin de m’assurer que je suis en loi en suivant les réponses de votre article.
Merci monsieur Gravel de nous informer de la réponse que vous avez reçu de l’inspecteur de votre région. Nos réponses proviennent d’un inspecteur de la région de Longueuil. C’est une belle preuve que les informations ne sont pas uniformes et cohérentes d’une région à une autre ou d’un intervenant à l’autre. Nous ferons un suivi sur le sujet.