Construction durable : les tendances canadiennes comparées à celles du monde

Seulement un Canadien sur cinq a déjà entendu parler de construction durable et sait exactement ce qu’il en retourne. De plus, les Canadiens sont moins susceptibles que le reste du monde à penser que la mise en œuvre de solutions de construction plus durables est une priorité. C’est une des conclusions du troisième rapport annuel de l’Observatoire de la Construction Durable qu’a mis sur pied la firme Saint-Gobain.

Appelée « Baromètre de la construction durable, l’étude est structurée autour de 24 questions, posées à 4 000 parties prenantes (professionnels de l’habitation, élus locaux, associations sectorielles, etc.) provenant de 27 pays, auxquelles s’ajoutent 27 000 citoyens pour quatre questions spécifiques. L’exercice permet d’identifier les leviers pour accélérer la construction durable, localement et globalement.

Si on place le point focal sur la construction durable ici, au Canada, il ressort que les gens de l’industrie restent engagés en faveur de la construction durable et la considèrent comme une priorité, mais la perception est différente au niveau de la population : seulement 22 % des citoyens sondés ont entendu parler de la construction durable et savent ce que c’est, d’où un besoin d’une plus grande sensibilisation et d’éducation.

Les trois actions principales qui doivent être mises en place pour accélérer le développement de la construction durable au pays varient selon les répondants.


Pour les professionnels, il faut :

      • sensibiliser toutes les parties prenantes et renforcer leur collaboration (40 %);
      • former davantage de professionnels (30 %);
      • rendre les matériaux, produits et solutions durables plus compétitifs (29 %) – ce chiffre était à 39 % en 2024, ce qui témoigne d’une amélioration de la compréhension des coûts des solutions durables.

Pour la population canadienne en général, il faut :

      • rendre les matériaux, produits et solutions durables plus compétitifs (38 %);
      • prioriser l’utilisation de biomatériaux par rapport aux matériaux conventionnels (26 %);
      • sensibiliser le public aux défis de la construction durable (26 %);
      • rendre la performance des constructions durables plus visible et transparente (26 %).

La bonne nouvelle pour le Canada est que les principales parties prenantes qui jouent un rôle actif dans l’industrie de la construction au pays semblent assez bien informées sur la construction durable et savent exactement de quoi il s’agit dans une proportion de 71 %, légèrement au-dessus des résultats mondiaux de 67 %.

C’est également une forte augmentation par rapport à 2024, où ce chiffre n’était que de 51 %, soit un gain de +20 points.

De plus, 91 % des parties prenantes estiment que nous devons faire davantage et sept experts canadiens sur dix (70 %) croient que nous devons faire de l’implémentation des solutions durables une priorité.

Le Canada est bien positionné par rapport au reste du monde, car les parties prenantes canadiennes sont plus susceptibles d’associer des concepts clés à la construction durable et d’en favoriser l’adoption; cela est particulièrement vrai pour les notions suivantes :

    • une bonne isolation de l’enveloppe du bâtiment à 77 % (contre 45 % dans le monde) – probablement en raison de notre climat hivernal rigoureux, l’isolation est manifestement une priorité au Canada;
    • l’efficacité énergétique des bâtiments à 85 % (contre 67 % dans le monde);
    • l’utilisation d’énergies renouvelables ou zéro carbone à 80 % (contre 66 % dans le monde) – avec des options d’énergie renouvelable accessibles au Canada, cette prédominance dans cette catégorie fait également du sens.

Alors que le Canada fait face à une crise du logement et connaît une augmentation des événements météorologiques extrêmes en raison des changements climatiques, il est plus important que jamais de relever ces défis ensemble et de réfléchir à des solutions de logement plus résilientes et durables.

Pour le PDG de la filiale canadienne de Saint-Gobain, Jean-Claude Lasserre: « La crise du logement et l’urgence climatique auxquelles le Canada fait face doivent être gérés de concert afin de bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens. Les résultats du Baromètre de cette année démontrent clairement un besoin pour les acteurs de l’industrie de la construction de mieux collaborer afin de faire prendre conscience des bénéfices environnementaux, sociétaux et financiers de la construction durable. Bâtir de façon plus résiliente et durable n’est pas seulement une aspiration, il s’agit maintenant d’une nécessité. »

On peut consulter l’étude ici

One comment on “Construction durable : les tendances canadiennes comparées à celles du monde

  1. Joanie Veilleux on

    Bonjour,

    Nous sommes distributeurs d’une membrane extérieur qui a une durée de vie de plus de 20 ans 🙂 En plus d’être durable elle est fabriquée au Canada. C’est un beau produit durable adapter à nos changement de saison

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