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Le blog de Richard
Frénésie pré gala
Comment qualifier les vibrations en cette presque veille de 2e Gala Reconnaissance AQMAT?
Tout et tous sont frénétiques.
Telle une finissante avant son bal de graduation.
Tel un chômeur avant une entrevue d’emploi longuement espérée.
Tel un consommateur à 5 heures du matin, jour du Boxing Day.
Tels des organisateurs qui, sévères pour eux-mêmes, semblent désorganisés. Mais qui feront arriver les choses en leur temps, en leur lieu.
Parce que la magie finit toujours par opérer.
Il le faudra quand on met des jumeaux au monde cette année: dans l’après-midi du 25 janvier naîtra d’abord le GPS, puis le Gala en soirée.
Le GPS, acronyme de Guide de planification stratégique, présentera les résultats tout frais de la première grande étude d’étalonnage comparatif menée auprès des quincailleries et des centres de rénovation du Québec.
Le Gala, lui, honorera les six employés de l’année dans notre industrie ainsi que les dix entreprises de l’année.
Le miracle de l’événementiel est donc attendu dans le solennel Château Frontenac où deux fois, plutôt qu’une, on prouvera que les courriels et les appels n’ont toujours pas la faculté de remplacer la belle frénésie propre aux événements en chair et en os.
Pour y être, allez sur notre site web.
Mes tweets 2013
Deux mille treize aura marqué un changement médiatique chez moi: j’ai commencer à tweeter.
Vous êtes d’ailleurs invités à lire mes humeurs spontanés.
Voici quelques-uns des messages diffusés par Twitter en cliquant ici. Parfois légers, rarement profonds, ils ont un mérite: réagir au quart de tour comme un autre média ne peut le faire.
Présider une association n’est pas diriger une entreprise où on ne rend de comptes qu’à soi. Commentaire sur la gestion à Tourisme Montréal et autres dérives dans les OSBL.
Des cafés français consentent des rabais aux clients polis. Le savoir-être aurait donc un avenir dans le commerce!Pierre Foglia dans La Presse après le décès de Mandela: les milliards de gens qui le pleurent reconnaissent en lui la meilleure part d’eux-mêmes, celle qui pardonne, qui réconcilie.Plus de cran et moins de QI?: Le talent sans coeur au ventre vaut si peu, en effet. Réaction à une dossier sur la productivité paru dans Les Affaires.Entendu ceci à mon arrivée à Paris pour le salon Batimat. « On n’est plus au Canada, ici, je peux t’en foutre une » Premiers mots entendus, d’une mère (!) à son fiston.Question posée aux politiciens en course à Montréal après le débat: où étiez-vous donc quand le cours de charisme a été donné?Un frigo boufferait 7% de l’énergie domestique. Facture difficile à avaler.Paul Desmarais, qui vient de trépasser, incarnait tout à fait le nom de son entreprise: Power Corporation.J’invite tout le réseau de l’AQMAT à appuyer l’initiative de l’APCHQ en faveur d’une réelle politique de l’habitation.Oui au crédit d’impôt réno-vert annoncé par le ministre Marceau, bien que, encore une fois, il s’agisse d’un programme temporaire d’un an.Des péages autour de Montréal: la solution équitable par rapport aux écolos et aux urbains qui travaillent dans leur ville.C’était un maudit bon Jack. (Après le décès de M. Layton)La différence entre un pessimiste et un optimiste ? Un pessimiste est un optimiste mieux informé….Omar Kadr est tellement pro canadien qu’il porte déjà sa barbe des Séries.
Je vous reviens à minuit et une le 1er janvier 2014.
Joyeux Noël!
Le gouvernail aux mains des administrateurs
À sa séance statutaire d’hier à Terrebonne, dans sa sagesse, les membres du conseil d’administration de l’AQMAT ont unanimement voté en faveur de la création d’un Comité de bonne gouvernance.
*Valeurs fondamentales recommandées par l’Ordre des administrateurs agréés du Québec
L’inéluctable apprivoisement du web transactionnel
« Le commerce de détail québécois se trouve à un carrefour très important de son histoire : l’arrivée de grands joueurs internationaux, la percée fulgurante des ventes en ligne et des contenus numériques, les hésitations des détaillants à rayonner grâce aux nouvelles technologies et l’épineuse question de la main-d’œuvre constituent des défis de taille. »
La table venait d’être mise par le pdg du Conseil québécois du commerce de détail.
En tournée dans les régions ces semaines-ci, Léopold Turgeon n’hésite pas à qualifier le commerce en ligne de véritable saignée commerciale pour les détaillants qui ont pignon sur rue, avec des murs en brique et en béton, et du personnel en chair et en os.
Quand on sait que plus de 50 % des commerces québécois sont absents d’Internet, il y a un sérieux coup de barre à donner dans ce domaine.
Pire, même le commerce en ligne lui-même nous échappe. Quarante pour cent des transactions virtuelles s’opèrent hors nos frontières. « C’est un milliard de dollars par année qui sort du Québec et qui échappe à l’économie québécoise», estime M. Turgeon, qui croit que les entreprises locales doivent miser justement sur le fait d’être près physiquement des clients d’ici pour offrir un service après-vente qu’on retrouve peu avec des entreprises étrangères.
Bien vrai qu’un dollar sur trois dans l’économie québécoise passe par le commerce de détail et que 12 % des emplois au Québec sont dans le commerce de détail, ce qui équivaut à 442 000 emplois. Mais c’est écrit dans le cyberespace que les choses n’en resteront pas ainsi.
Le commerce en ligne n’est plus une option. C’est une obligation. La barre des achats québécois en ligne a maintenant franchi les 100 milliards. Et la croissance se poursuit.
Faire côtoyer ventes virtuelles et ventes réelles est plus facile à dire qu’à réaliser avec succès. Une vraie réingénierie du modèle d’affaire du commerce doit s’implémenter. Sans parler du virage marketing à négocier pour que la clientèle accepte qu’un « vrai » magasin lui propose de l’Internet. Ce sont généralement deux mondes, presque opposés, qu’il faut faire cohabiter.
Costco semble avoir opté pour l’approche gagnante: sauf exceptions, ce qu’on retrouve sur www.costco.ca n’est pas sur les rayons de Costco sans point ca. Sa boutique en ligne se positionne donc comme un magasin parallèle. Elle profite de la réputation de l’entreprise originale en termes de qualité de marchandise et de fluidité du service après vente, notamment pour les retours, sans déranger le personnel et la logistique des vrais magasins, à la routine si parfaitement huilée.
Et si l’AQMAT, avec le concours de ses 225 manufacturiers et 700 magasins membres, créait la plus grande quincaillerie en ligne? Si on planchait sur un modèle collaboratif où tous les profits sur la vente des produits de manufacturiers membres vont aux marchands membres, comme le veut notre statut sans but lucratif, sans pour autant embêter ni les uns ni les autres avec le fastidieux et la complexité des commandes, des paiements, des livraisons, et tout le tralala?
La question mérite d’être posée. Mieux, vu l’enjeu, fouillons cet ample chantier jusqu’à aboutir sur un verdict de non-faisabilité ou bien, sur un formidable projet fédérateur autorisant notre industrie à profiter de la puissance de l’Internet, -plutôt que de le subir.
Voeux de Nouvelle Année
–>Cette semaine, je cède avec plaisir et honneur ma plume virtuelle à la présidente du conseil d’administration de l’AQMAT, Amélie Bélisle, propriétaire de la Quincaillerie Saint-Augustin ACE à Mirabel, qui souhaite adresser ses meilleurs voeux à l’aube des Fêtes et de la Nouvelle Année qui suivra.
Quelle année mouvementée on vient de vivre. Des ventes printanières sans conviction. Des grévistes de la construction avec des convictions. Des directions de bannières chambardées, mais dans une industrie plus conservatrice que muée par de vrais changements.
Amélie Bélisle
L’impossibilité d’être à moitié enceinte
Au sortir de Batimat, ce méga salon parisien, que dis-je, Européen, où l’AQMAT présentait son Pavillon des Innovations et accompagnait 28 visiteurs, j’étais habité de sensations opposées. Content d’être venu et pourtant, resté sur une faim.
Je me disais, et le racontait au Délégué général du Québec et à ses conseillers, que tant qu’à venir ici, à coups d’efforts, de dollars et d’euros, aussi bien le faire avec ampleur et éclat. Parce qu’à Batimat, on ne peut être à moitié enceinte. Avec 2600 exposants disséminés le long de 56 kilomètres d’allées, on doit mettre le paquet ou s’exempter.
Nous, on y est allé trop timidement. Quand je dis « nous », cela engage tout un monde.
Le gouvernement du Québec ne nous a pas vraiment appuyé. Tout le monde a été sympathique à la cause que nous défendons, celle de promouvoir sur les plateformes extérieures quelque dix innovations d’ici, issues de la recherche, de l’inventivité de nos fabricants. Celle, aussi, de conduire des quincailliers, des dirigeants de bannières et des fabricants vers Batimat. Outre d’avoir sommairement visité notre stand et nous avoir invité à une réception préarrangée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, on ne peut affirmer que l’État a contribué concrètement à ce que l’AQMAT ni nos entrepreneurs rencontrent leurs objectifs de mission.
Parlant de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, elle nous a involontairement nuit. En organisant une mission parallèle à la nôtre, on a dilué le Québec. Elle s’est retrouvée, au final, avec seulement deux entreprises dans sa mission constituée pour l’essentiel d’une dizaine de fonctionnaires et de dirigeants d’associations liées à l’entrepreneuriat.
Mon « nous » inclut aussi notre propre manquement à tendre la main à nos collègues associatifs représentant les entrepreneurs (APCHQ, ACQ et d’autres). L’impact de notre délégation aurait été décuplé. Mea culpa.
La leçon est tirée. S’il faut retourner à Batimat, voici comment on s’y rendra, et pas autrement:
1. L’espace d’exposition de 250 pi ca (25 mètres carrés) devra être dix fois plus grand. On privilégiera une approche dite de copartition où une dizaine de fabricants québécois membres de l’AQMAT présentent leurs produits vedettes dans un lieu signé Québec. Le pavillon du Maroc, un exemple parmi tant d’autres dont plusieurs régions de France ou encore la Sicile, la Turquie et la Chine, a su attirer l’attention des quelque 360 000 visiteurs.
2. Pour retenir les visiteurs, il faut des moyens, de l’interactivité, des démos de produits. J’ai été frappé de constater le caractère festif de l’événement où charcuterie et champagne se dégustaient ci et là. L’odeur et la saveur d’érable commencent à travailler mon imaginaire…
3. Notre initiative devra être officiellement soutenue par le gouvernement qui aidera financièrement nos manufacturiers à s’exposer dans cet espace tout en étant lui-même présent aux côtés de l’AQMAT afin de promouvoir ses propres services et les vertus du Québec pour les affaires.
4. Une coalition avec au moins une des associations d’entrepreneurs en construction permettra à la délégation québécoise d’être non seulement plus nombreuse (espérons 100 participants), mais aussi plus représentative des joueurs actifs sur notre territoire. On sait fort bien que sans les entrepreneurs, toute prétention de légitimité s’en trouve affaiblie lorsqu’elle n’est constituée que de quincailliers et de fabricants.
5. Nous devrons tout faire pour éviter qu’une chambre de commerce s’improvise dans notre secteur économique alors que son territoire d’action (le Grand Montréal) et le profil généraliste de son membership ne justifient en rien qu’elle pilote une mission dans une foire aussi pointue que peut l’être Batimat.
L’AQMAT, un organisme en phase directe avec le bâtiment résidentiel, univers autour duquel tourne le salon Batimat, se doit d’être aux commandes à la fois d’un espace d’exposition made in Quebec et d’une délégation, car il s’agit du lieu par excellence pour appréhender les tendances, supporter nos manufacturiers sur l’Europe et faire connaître notre propre rôle.
On participera à la prochaine édition de Batimat en novembre 2015 ou pas, rien entre les deux.
Miroir, miroir, dis-moi qui est le plus…
Frais de cartes de crédit : les promesses d’Ottawa
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- de veiller à ce que les commerçants soient pleinement informés des coûts rattachés à l’acceptation de paiements par carte de crédit ou de débit;
- d’accorder aux commerçants une marge de manœuvre accrue en matière de tarification, afin d’encourager les consommateurs à choisir l’option de paiement la moins coûteuse;
- de permettre aux commerçants de choisir librement les options de paiement qu’ils accepteront.
Les petites entreprises laissées à elles-mêmes
Je fais partie de ces entrepreneurs qui ont un jour osé de tout risquer pour aller au bout de leurs rêves. En 2008, nous avons ouvert un nouveau concept de fruiterie à Mascouche. Un investissement de près de 3 millions de dollars qui a créé 40 emplois, dont 15 à temps plein.
Les premières années ont été très, très, très difficiles. Nous avons dû convaincre les clients un par un, en travaillant d’arrache-pied, en souffrant d’insomnie et en essayant d’être toujours meilleurs, jour après jour. Nous avons même frôlé la faillite, et n’importe qui normalement constitué aurait baissé les bras. Nous n’avons d’ailleurs pas réussi à convaincre nos créanciers de réinjecter l’argent qui nous aurait permis de franchir le fameux cap des cinq premières années critiques pour rentabiliser et implanter totalement un concept.
Si ce n’avait été du soutien familial dont nous avons eu la chance de bénéficier, notre fruiterie serait fermée et nos 40 employés seraient sans emploi, sans parler des pertes pour nos fournisseurs et pour l’économie de la ville de Mascouche.
Bien évidemment, nous ne sommes pas un joueur majeur dans l’économie du Québec, mais si nous faisons l’addition de tous les petits joueurs qui, contrairement à nous, n’ont pas eu droit à un deuxième souffle, nous serions surpris de constater l’ampleur du phénomène et des pertes reliées à ce manque de soutien et d’appui aux petites entreprises.
Cinq ans après l’ouverture de notre première succursale, nous nous apprêtons à ouvrir un deuxième point de vente. Nous allons créer encore une fois plus de 40 emplois et investir tout près d’un million de dollars! Et ce n’est qu’un début, car notre plan d’expansion prévoit l’ouverture de plusieurs autres points de vente au cours des prochaines années. Une chance que nous n’avons pas jeté la serviette!
Des entreprises avec du potentiel, il en existe des tonnes au Québec. Des entrepreneurs passionnés et talentueux, il en existe également des tonnes. Mais des ressources et du financement rapide, non compliqué et efficace, il n’en existe tout simplement pas.
Il est grand temps que les PME soient reconnues et appuyées à leur juste valeur, car ce sont les petits entrepreneurs qui sont véritablement le coeur de l’économie quotidienne du Québec.