Auteur : Anay

On se twitte et on déjeune sur Facebook?

Ce n’est plus une tendance, encore moins une mode. Le réseautage social virtuel s’est installé dans nos vies personnelles et frappe à la porte de nos bureaux. Après avoir modifié à tout jamais nos communications entre amis et dans la famille, les relations entreprise-clients s’entretiennent de plus en plus par les ondes invisibles. Et bientôt, le tour des affaires entreprise-entreprise viendra.

Notre association se voulant non seulement un porte-parole et un média, mais tout autant un espace de dialogue, de mobilisation et de transaction, elle doit investir le champ des nouveaux médias. Bâtir et animer une communauté d’affaires de nos jours suppose d’incorporer les technologies les plus aptes à soutenir les besoins d’information, d’échanges et de business de nos membres.

C’est pourquoi je vous invite à répondre en grand nombre à notre sondage du mois sur les nouveaux médias. Votre pouls donnera le tempo à nos prochaines actions. Cliquez ici pour remplir le questionnaire.

Quand viendra le moment de vous présenter notre révolution virtuelle, ne vous inquiétez pas, on vous donnera un VRAI rendez-vous. On vous accueillera avec une vraie poignée de main. On vous parlera de vive voix. Vous mangerez et boirez de bonnes choses. Parce que, au fond, même pour parler Internet, rien ne remplacera jamais une rencontre en personne…

Théâtre d’été un peu léger

À moins de vendre des sandales de fourrure imperméable, la pluie et le temps gris et plutôt frais n’ont pu générer de records de ventes estivales dans le commerce de détail. Ceux qui ont vu à développer une clientèle professionnelle d’entrepreneurs généraux et de comptes institutionnels s’en sont sans doute mieux sortis que les autres en raison des chantiers et travaux publics qui jalonnent nos rues.

Les meilleurs de la classe, selon le dernier sondage du Retail Council of Canada, ont accru leurs ventes au détail de 5,3 % alors que les pires ont essuyé un déclin de l’ordre de 9 %.

Si la météo mérite en effet le titre d’actrice de soutien dans cette mauvaise comédie qu’est la récession, c’est le manque d’assurance dans leur emploi ou dans le revenu familial qui semble avoir joué le rôle principal dans le choix des consommateurs de réduire le nombre de leurs visites dans les magasins.

En revanche, selon les témoignages reçus, les clients qui se déplacent achètent, et ils le font sans trop rechigner sur les prix.

Quand le volume n’est pas au rendez-vous, il reste à miser sur une bonne gestion des inventaires. Tout tenter pour ne pas redémarrer la saison prochaine avec des invendus semble le mot d’ordre.

De toute façon, le théâtre d’été a toujours été plus léger; respectons sa nature, en attendant les plus gros chantiers… et la stabilisation des USA.

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 6)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue des six dernières semaines aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 6 : Maîtriser son image sur Internet

Obama a réussi à lever une armée de bénévoles et à mobiliser des compétences jusqu’alors inaccessibles aux politiques. Il a ainsi a été nommé « Marketer of the Year » par la revue américaine Ad Age, à la suite d’un vote où il a devancé les marques Apple et Nike.

Prendre conscience de l’importance des réseaux sociaux

Parmi les leçons à retenir de ce succès, il faut souligner le recours à Internet, qui a joué un rôle significatif, avec la création d’un site Web interactif et l’utilisation des réseaux sociaux. C’est notamment grâce à Internet que sa campagne a attiré le plus grand nombre de bénévoles et les dons les plus élevés jamais enregistrés.

« Les entreprises se fragilisent en négligeant les possibilités offertes par les technologies sociales, notamment l’augmentation du nombre des clients, écrivent Barry Libert et Rick Faulk. Monter une collecte par Internet, faire du social networking de masse, cela ne coûte pas grand-chose, mais c’est très efficace. »

En tirer des bénéfices pour l’entreprise

L’utilisation des réseaux sociaux à des fins commerciales permet de rassembler un ensemble d’individus intéressés de près ou de loin par votre entreprise et ses produits. « Toute entreprise est en mesure d’attirer un nombre conséquent de personnes − clients insatisfaits et investisseurs, employés, ex-employés, leurs parents et amis, et les résidents des municipalités qui abritent les sites de fabrications », expliquent les auteurs. Et toutes ces personnes sont susceptibles de véhiculer une image positive ou négative de votre entreprise, qu’il faudra donc surveiller.

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 5)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

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Partie 5 : Rester humble

Barack Obama fait figure de ce que Laurent Buratti appelle un leader post-moderne. « Sa personnalité est surprenante parce qu’elle dégage une grande humilité sans toutefois renoncer à une grande ambition. » Il s’est ainsi façonné l’image publique d’un homme faisant preuve de simplicité. « C’est un style très différent du leader charismatique qui dame le pion à ses concurrents. Au contraire, Obama s’est toujours montré très respectueux de ces derniers pendant la campagne. »

Si vous avez du pouvoir, inutile d’en faire l’étalage

Barack Obama n’a pas à montrer sa puissance ostensiblement, car il « sait que l’efficacité vient d’une transformation qui se déploie dans la durée et qui devient évidente. Il sait aussi qu’il est plus efficace de laisser advenir les choses, d’accompagner la transformation, que de s’évertuer à vouloir à tout prix diriger l’action et les événements », explique Laurent Buratti.

Dans les entreprises aussi, ce modèle fonctionne. « Trop de dirigeants se conduisent en despotes. Ils procèdent par diktats, regardent tout le monde de haut, essaient constamment d’affirmer leur pouvoir et leur ténacité au travers d’attitudes pitoyables : mépris de l’entourage, discours agressifs, décisions arbitraires », estiment Barry Libert et Rick Faulk. En se comportant de cette manière, ces managers font fuir tous ceux avec lesquels ils s’entretiennent. Pire encore, « ils précipitent leur propre chute. Employez les grands moyens quand il le faut, mais le reste du temps, faites preuve de bon sens et d’empathie », conseillent les auteurs.

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 4)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

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Partie 4 : Prendre le temps de se détendre

« L’astuce pour apprendre à garder son sang-froid, c’est de savoir le perdre à l’occasion, soulignent les auteurs. Barack, lui, c’est le basket. » Trop de dirigeants d’entreprise ne prennent pas le temps de se détendre et finissent par exploser, allant jusqu’à fustiger un employé pour une erreur qu’il n’a pas commise ou piquer une grosse colère pour une broutille. « Les conséquences peuvent être terribles : le moral de chacun dans l’entreprise s’en ressent », notent les auteurs. Tout le monde a besoin de moments de détente, qui permettent d’évacuer les frustrations et les ressentiments accumulés.

Former un tout avec son équipe

Pour changer les choses, il ne faut pas être seul : « il vaut mieux être parmi les autres que seul devant », analyse Laurent Buratti. Pour soutenir votre équipe, « il faut prendre une posture de leader serviteur, c’est-à-dire être au service de votre organisation plutôt que l’inverse. »

Soutenir son équipe

Il faut soutenir votre équipe et mettre chacun en condition de donner le meilleur de lui-même. C’est ce que fait Barack Obama. « Toute personne qui avait fait du bon travail était félicitée publiquement », expliquent Barry Libert et Rick Faulk. Par ailleurs, en mars dernier, il a pris la défense de son secrétaire du Trésor, Timothy Geithner, dont la gestion de l’affaire AIG a fait l’objet de vives critiques. À la minute où l’affaire avait commencé à faire polémique, le président avait assuré qu’il refuserait sa démission, si ce dernier la lui proposait.

Écouter plutôt que discourir

Obama fait aussi preuve d’une grande qualité d’écoute et d’une capacité à intégrer des idées et à prioriser ses actions. Avec ce genre de leader, le pouvoir, qui repose sur des valeurs communes, part de la base et remonte. En campagne, lorsqu’il présidait les réunions, il interrogeait chaque membre de son équipe et insistait pour avoir l’opinion de tous les présents. Ce procédé ne l’empêchait bien sûr pas de rester maître à bord et de prendre les décisions finales. Organiser des brainstormings pour aller chercher les idées dans son équipe est une pratique à s’approprier pour apprendre à déléguer.

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 3)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

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Partie 3: Garder son sang-froid

Barack Obama sait que lorsque le temps est compté, il faut aller de l’avant coûte que coûte. Mais pour tenir la distance, il sait faire des pauses méritées.

Régler les problèmes et laisser tomber les remontrances

Après l’échec aux primaires dans le Texas, Obama a réagi avec calme et professionnalisme. Il n’y a pas eu de réprimandes contre son équipe de campagne, simplement une discussion sans heurts sur les dysfonctionnements et les moyens d’y remédier. « Ce qui importe, c’est la manière dont vous gérez vos erreurs, qu’il s’agisse d’un contrat perdu, de l’abandon d’un nouveau produit ou de la manœuvre d’un concurrent que vous n’avez pas vue venir », préconisent Barry Libert et Rick Faulk. Lorsque l’objectif se rapproche, perdre du temps à chercher les responsables d’erreurs commises est une perte de temps. Il sera bien temps de faire un bilan une fois le dossier bouclé ou le prospect convaincu.

Les patrons doivent eux aussi apprendre à garder leur sang-froid dans les périodes difficiles. « Des structures saines, des plans d’urgence directement applicables sont certes nécessaires, mais un mental fort est indispensable », selon Barry Libert et Rick Faulk.

Par ailleurs, de même qu’Obama a su emporter les indécis en se comportant en présidentiable, les patrons peuvent convaincre leurs partenaires par une attitude posée et rationnelle, par un comportement d’homme d’État. Cela ne doit pas empêcher, bien sûr, de prendre dans le même temps toutes les mesures qui leur permettront de devancer leurs concurrents.

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 2)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

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Partie 2 : Composer une équipe solide

La façon de distribuer les rôles et les responsabilités au sein de son équipe, sans craindre les personnalités trop fortes, est une bonne leçon que donne Obama sur la façon de gérer les talents.

S’entourer de compétences multiples

La campagne d’Obama a été grandement saluée, principalement grâce à son équipe compétente, solide et bien préparée, surtout après avoir goûté à une adversaire comme Hillary Clinton lors des primaires. Il a su s’entourer, recrutant un colistier non controversé − Joe Biden − et qui compensait sa propre inexpérience en politique étrangère. Il a également fait appel à un professionnel de l’Internet, Chris Hughes, cofondateur de Facebook, ce qui lui a permis de devancer ses concurrents sur le Web.

Ne pas avoir peur des forts caractères

Obama est un leader qui n’a pas peur de se faire remettre en cause. « Il faut avoir suffisamment confiance dans ses compétences, comme Obama, pour ne pas avoir à prouver qu’on est le meilleur tout le temps. On cherche à travailler avec les plus compétents sans craindre qu’ils nous fassent de l’ombre », analyse Laurent Buratti. Ainsi, après des mois de lutte acharnée contre Hillary Clinton, Obama lui a proposé de rejoindre sa campagne, puis son administration. De même, il garde Robert Gates à la Défense, pour bénéficier de son expertise sur les questions irakiennes et afghanes. Le revers de la médaille : avec des personnalités telles, il faut s’attendre à devoir partager la vedette.

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 1)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités… Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

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Partie 1 : Admettre la nécessité du changement

« Il faut avoir le courage de remettre en cause la façon de faire, même si ce n’est pas politiquement correct », préconise Laurent Buratti, président du cabinet de conseil Transformance et professeur à l’ESCP-EAP. Pendant la campagne électorale, Barack Obama s’est fait le porte-parole du changement. « L’élection d’Obama sur la thématique du changement suffit à rappeler aux dirigeants d’entreprise que le statu quo est un terrain dangereux sur lequel il vaut mieux ne pas s’attarder. Notre univers est en proie à l’éphémère. Ceux qui s’opposent au changement tournent le dos au réel », insistent Barry Libert et Rick Faulk, auteurs de Barack Inc., leçons d’une campagne exceptionnelle.

Pour y parvenir, Obama tente de déjouer les résistances au changement, en donnant des marges de manœuvre à son équipe. C’est un homme « qui souhaite changer les cadres de référence pour trouver des solutions nouvelles et se mettre en action », selon Laurent Buratti. Ainsi, lors des primaires, son équipe a mis en œuvre une tactique innovante. « Tandis que Hillary Clinton s’est focalisée sur les gros États tels que New York, l’Ohio ou la Californie, Barack Obama s’est concentré sur toutes les petites localités généralement délaissées », analysent Barry Libert et Rick Faulk.

« Change We Can Believe In » : lors de sa campagne, Barack Obama a su construire un message simple, capable de susciter l’adhésion du plus grand nombre. Il s’est focalisé sur un nombre limité de points qu’il a répétés sans cesse. Les grands leaders d’entreprise doivent suivre la même démarche pour susciter l’adhésion et l’enthousiasme de leurs équipes : communiquer sur une vision simple que les autres peuvent s’approprier.

La douce mélodie printanière des scies et des perceuses

René Vézina, du journal Les Affaires, a tellement visé juste dans l’édition de cette semaine que je lui laisse l’espace de mon blogue.

La quincaillerie Azores, elle, résiste. Elle fait même de bonnes affaires. Pourquoi? Parce que, sur le Plateau, comme partout au Québec, on rénove. Et encore plus en temps de récession.


On dit que les pharmacies et les chaînes de restauration rapide, notamment, ont tendance à bien s’en tirer en période de ralentissement, et le phénomène se confirme une autre fois. Les outils aussi se vendent bien.


Les gens bricolent et réparent davantage… du moins, ceux qui ont le talent nécessaire; sinon, on peut toujours faire appel à des pros. Tout ce monde sera d’autant plus occupé cet été que les crédits gouvernementaux à la rénovation ne valent que pour 2009.


S’il fallait un autre argument pour vous en convaincre, considérez l’abondance de campagnes publicitaires. Rona, Réno-Dépôt, BMR, Marcil et les autres, sans oublier toutes les entreprises de portes et fenêtres, tapissent les journaux et les médias électroniques de leurs offres.


Le contexte est favorable. Non seulement des subventions sont disponibles, mais quand l’économie ralentit, les gens ont le réflexe de mieux aménager le nid familial. Et les prix de l’énergie ne demeureront pas indéfiniment au plancher. Miser sur l’efficacité énergétique constitue une option avantageuse, surtout si les gouvernements paient une partie des frais.


De toute façon, au Québec, c’est une question de culture et de saison. Lorsque le printemps explose, les chantiers de toutes tailles reprennent. Les jardineries sont prises d’assaut. Puis il faut bien rafraîchir le patio, la salle de bains, la cuisine, le sous-sol… Et il faut en avoir pour son argent.


De là l’attrait des grandes promotions et la popularité soutenue d’Ikea, par exemple. Je sais, on n’en trouve plus qu’à Montréal et à Boucherville, mais la grande surface suédoise demeure un fidèle indicateur de l’humeur populaire. Les fins de semaine, le stationnement est archi-plein et l’attente est longue aux caisses.


Et même si on redoute le moment où il faudra décoder le plan en 12 étapes pour assembler correctement la bibliothèque ou la penderie, c’est devenu une sorte de rituel.


À vos marteaux, et réservez votre entrepreneur ! S’il vous fait des façons, rappelez-lui que la récession ne sera pas éternelle. Un jour, pour lui, les temps seront plus durs…


rene.vezina@transcontinental.ca


Dans le voisinage, sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, d’autres commerces traditionnels ont fermé leurs portes, victimes de l’usure du temps. Pas celui-ci. Au contraire, il est en expansion, porté par ce qu’on appelle une « tendance lourde ».

La quincaillerie Azores vient de s’agrandir en annexant le magasin de meubles voisin. Elle niche au cœur du quartier portugais et du Montréal cosmopolite, près de la rue Marie-Anne, là où le paysage urbain a bien changé au fil des ans. Les restaurants et les bars ont peu à peu remplacé les magasins de tissus et autres commerces d’une époque quasi révolue, celle où les « marchandises sèches » régnaient sur la Main.

Le Québec : un travailleur autonome

Dans la grisaille économique, le Québec − et notre secteur économique en particulier − irradie de lumière. Bon! j’exagère un peu. Disons que le ciel a l’air d’un fond d’écran Windows : des mottes de nuages, dont un gros qui s’appelle AbitibiBowater, mais du bleu quand même.

À preuve, prenez ces heures-ci. Coup sur coup, un Réno-Dépôt de 20 millions de dollars renaît des cendres d’un ancien magasin à LaSalle, Patrick Morin ouvre un nouveau magasin à Berthier, la Quincaillerie Saint-Augustin double sa surface à Mirabel, la Quincaillerie Rimouski est choisie le meilleur Home Hardware au Canada, Canac-Marquis Grenier ouvrait aujourd’hui à Cap-de-la-Madeleine un dix-septième magasin et BMR Le Groupe emménage dans un nouveau siège social plus grand et plus adapté à ses besoins. Bref, toutes les bannières voguent au vent, les indépendants tout autant.

Une chance qu’on est en récession! Sinon imaginez combien d’inaugurations et d’ouvertures on aurait dû couvrir!

Ceci amène mes collègues du ROC (Rest of Canada) à me demander non plus « What does Quebec want? » (avec les années, je pense qu’ils la connaissent, notre réponse), mais bien « Why does Quebec perform? »

Le Québec est devenu un immense travailleur autonome. Voilà mon explication :

Collectivement, on attend tellement moins de l’État. Prenez la ville de Québec − j’y étais hier. La création d’un parc technologique, d’un pôle de développement économique, d’événements culturels surdimensionnés sont autant d’épiphénomènes qui ont sorti ce peuple de sa dépendance à l’égard des fonctionnaires salariés. Dans les régions dites de ressources, c’est par rapport au gros employeur mono-industriel qu’une certaine distance a été prise. Au début, de manière forcée, les dirigeants de PME se sont organisés pour éviter le piège du 80/20, c’est-à-dire ne plus dépendre d’un ou deux gros clients qui représentent 80 % de leurs commandes.

Individuellement, la situation est encore plus caricaturale quand on juxtapose la réalité du travailleur québécois de 1989 avec celui de 2009. L’emploi steady qu’on avait tous il y a vingt ans, ou qu’on jalousait avec son « char » d’avantages sociaux, a cédé la place à deux emplois à temps partiel ou à des contrats à court terme, voire à la pige, ou encore à la création de sa propre entreprise. Demain, une personne perd son emploi, par chance, le conjoint garde le sien et assez vite, le chômeur accepte des premiers contrats sans que son licenciement ait fait trop de vagues.

L’État s’est aussi adapté à la nouvelle donne. Les aides aux canards boiteux n’existent plus. Ni pour les entreprises, ni pour les individus. Place aux programmes plus constructifs. Votre carnet de commandes rapetisse? Pas de problème, réduisez vos effectifs et le gouvernement va quasiment combler la différence pour vous aider à ne pas perdre vos joueurs ou votre chemise. Sinon, un autre programme peut financer leur perfectionnement ou la modernisation de vos équipements de production et vous permettre de présenter une entreprise renforcée au lendemain de la crise.

C’est quand même extraordinaire comme évolution sociétale.