Dans une entrevue accordée hier matin à LCN, Richard Darveau soutient qu’il est difficile pour les propriétaires de duplex et multilogements de rénover correctement parce que leurs locataires n’ont pas les moyens d’absorber des hausses et parce que le coût d’emprunter est trop élevé. Dans de telles circonstances, le président de l’AQMAT demande un coup de pouce à l’État: plus les bâtiments résidentiels auront bonne mine, plus les locataires seront heureux d’y habiter, mieux la société se portera, incluant l’activité économique. Et plus vite on reviendra à des taux d’emprunt personnel et hypothécaire normaux, plus les chantiers reprendront.
« Le parc immobilier est dans un piètre état et une action s’impose pour sortir de cette situation où des centaines de milliers de citoyens sont mal logés dans des appartements que les propriétaires ne peuvent financièrement rénover avec comme solution ultime des techniques d’éviction légales, mais pas toujours morales », affirme le porte-parole de l’AQMAT qui ajoute : « Un programme d’aide à la rénovation des multiplex ferait d’une pierre plusieurs coups. »
M. Darveau s’est aussi évertué à exposer que la plupart des matériaux-étalons, c’est-à-dire ceux qui entrent dans la majorité des travaux de rénovation ou de construction voient leur prix stables ou à la baisse depuis les 12 à 18 derniers mois.
Le tableau ci-dessous compare les prix réguliers proposés par cinq centres de rénovation de bannières et régions différentes.
Quant aux taux d’intérêt, notons qu’une hypothèque de 5 ans se transige en moyenne à 5,49 % depuis 1995. Dès lors, les taux de 6,5 % et plus que nous connaissons actuellement n’aident pas à reprendre les chantiers, non plus l’inflation générale et le climat géopolitique pour le moins explosif.
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Dans le magazine Hiver que les membres de l’AQMAT recevront dans les prochains jours, la crise du logement, sa source et ses solutions, est étayée sur une quinzaine de pages.