L’AQMAT FACE À RÉNOVERT : UNE BATAILLE GAGNÉE, UNE GUERRE À FINIR

Heureuse, mais pas repue. Ainsi se sent la direction – et sans doute, les membres aussi – de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT) à l’annonce d’un crédit d’impôt temporaire pour stimuler la rénovation.

Sous réserve de modalités à dévoiler ultérieurement, le nouveau programme présenté aujourd’hui dans le budget du Québec portera bien son nom.

RénoVert offrira un crédit d’impôt remboursable à hauteur de 20 %, plafonné à 10 000 $, pour des dépenses dépassant 2500 $ reliées à l’isolation de sa maison ou de son chalet, au remplacement son système de chauffage, l’installation d’un nouveau chauffe-eau ou de nouvelles portes et fenêtres. Le remplacement des fosses septiques pour les résidences principales sera aussi admissible, tout comme la décontamination des sols souillés de mazout.

Pour profiter de RénoVert, une entente avec un entrepreneur licencié doit être conclue à partir de demain (18 mars) et avant le 1er avril 2017.

Les travaux admissibles, au maximum 52 500 $, devront être effectués d’ici le 30 septembre 2017.

Dans son annonce, le ministre des Finances estime à 173,3 millions de dollars le coût de la mesure dont pourraient profiter 100 000 ménages.

L’AQMAT s’évertuera à calculer ses retombées dans les coffres publics sous la forme de taxes de vente, d’impôts liés à l’emploi et au rendement des entreprises concernées que sont les manufacturiers de matériaux, les distributeurs, les marchands et bien entendu, les entrepreneurs licenciés en rénovation.

AQMAT - Conseil d'administration - Richard Darveau - Président

Richard Darveau, président et chef de la direction de l’AQMAT

« Nous sommes plus que satisfaits dans le court terme », affirme avec enthousiasme Richard Darveau au nom des 1 000 entreprises membres de l’AQMAT. Le président et chef de la direction souligne les nombreux paramètres positifs du nouveau programme :

« Primo, il entre en vigueur promptement, avec des normes faciles à communiquer aux propriétaires résidentiels par nos détaillants et par les entrepreneurs. Secundo, il porte sur des travaux et des matériaux à haut rendement quant à la valeur des propriétés, au confort et à la sécurité de leurs occupants. Tertio, sa portée se situe dans un courant d’écoresponsabilité qui mérite un tel coup de pouce financier du fait que bien faire les choses avec des matériaux et de technologies de qualité, c’est souvent plus coûteux. Le crédit d’impôt permettra d’encourager les consommateurs à miser sur la qualité et la durabilité. »

La bataille reste à gagner

L’AQMAT et d’autres joueurs associatifs soutiennent qu’une mesure permanente et sans plafond financier aurait de meilleurs effets structurants. C’est pourquoi le sujet a été mis à l’horaire de son congrès du 5-6 avril à Bécancour et à l’agenda des assises annuelles des cinq associations pancanadiennes qui se dérouleront les 14 et 15 avril à Mississauga en Ontario.

« Entretenir dans les règles de l’art sa propriété, son bien le plus précieux, ne devrait pas être un exercice provoqué par une pilule fiscale », soutient M. Darveau. Il renchérit : « Le propriétaire résidentiel devrait pouvoir compter en tout temps et quand il en a besoin sur les meilleures conditions possibles pour remédier à un problème sur sa maison ou lui donner de la valeur ».

En tant qu’importants relayeurs d’information, les quincailliers et centres de rénovation du Québec seront invités à promouvoir largement et vigoureusement le programme RénoVert. Cette action ne les empêchera cependant pas de poursuivre leurs études et leurs actions pour que soit instauré, un jour, un crédit permanent.

 

 

 

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