Le moulin de planchers de bois franc de Commonwealth Plywood à Lachute cessera ses activités juste avant Noël. Triste cadeau aux 80 employés que la scierie du boulevard Cristini embauche.
Le maire de Lachute ne semble pas trop préoccupé par la nouvelle compte tenu de deux autres événements.
D’une part, Luxor, un fabricant de cabinets de salles de bain et de cuisine dont 85 % de la production quitte vers les États-Unis, a annoncé son déménagement en 2019 de Saint-Jérôme vers Lachute. Luxor emploie environ 150 personnes.
D’autre part, Aurora Cannabis et ses produits à la mode (!) vient de créer 50 emplois à Lachute.
« La nouvelle nous a surpris, confie le maire de la ville Carl Péloquin. J’ai appris la mauvaise nouvelle à la fin de la semaine passée. J’ai rencontré le président de la compagnie jeudi. Il m’a dit qu’il fermait l’usine pour une question de rentabilité. Il y a déjà 10 employés qui ont trouvé un autre emploi à Lachute », signale-t-il.
La compagnie Commonwealth Plywood fut fondée en 1940 afin de fabriquer du placage de merisier durant la seconde guerre mondiale. Ce placage fut utilisé pour produire le contreplaqué qui servit à la construction du bombardier Mosquito des forces armées.
De nos jours, la compagnie Commonwealth Plywood a considérablement grandi et compte maintenant parmi son groupe cinq usines de déroulage de placage, deux usines spécialisées dans l’assemblage du placage, huit scieries (dont celle qui va fermer), trois séchoirs pour le bois d’oeuvre, trois divisions de contreplaqués et 18 centres de distribution au Canada et aux États-Unis. Le tout géré de son siège social de Ste-Thérèse au nord de Montréal.
En fait, la seule usine de planchers de bois franc résidentiel du groupe est à Lachute. C’est elle qui ferme. Elle n’avait pas dix ans d’âge.
Commonwealth Plywood conjointement avec ses différentes divisions représentent un volume de ventes d’environ 300 millions de dollars canadiens et procure de l’emploi à une main d’œuvre qualifiée de plus de 1 000 travailleurs au Canada et aux États-Unis.
Ses opérations forestières couvrent plus de 25 000 kilomètres carrés de forêt publique québécoise exploitée selon le principe de rendement soutenu. L’entreprise affirme dépenser annuellement plus de 3 millions de dollars en reforestation et autres améliorations forestières.