Après Saint-Sylvère, la municipalité de Saint-Léon emboîte le pas de la solidarité locale

La mobilisation pour garder leur village, du moins leurs commerces locaux bien vivants, se répand dans plusieurs municipalités. Après Saint-Sylvère  dont nous avons parlé le 27 juin, c’est au tour de Saint-Léon-de-Standon dans Bellechasse où sous l’initiative de Jacques Roy, un ex propriétaire de quincaillerie sous bannière Timber Mart (où il travaille toujours), la population cotise pour ne pas que ferment des commerces jugés essentiels.

Connu pour sa détermination, M. Roy a mis sur pied un comité provisoire dans le but de solidariser les quelque 1000 résidents du bourg ainsi que les villégiateurs. Le but : récolter 100 000 $, assez pour obtenir ensuite l’appui du RISQ, un bras financier d’Investissement Québec qui offre aux entreprises d’économie sociale  des outils financiers accessibles, adaptés à leurs particularités et aux différentes phases de leur développement.

Selon une chronique parue dans Le Nouvelliste le 5 juillet dernier, les dons de la communauté auraient déjà atteint 90 000 $. C’est donc de bon augure.

La journaliste Brigitte Breton cite le quincaillier qui dit comprendre que le monde aime aller magasiner en ville dans les Costco et Walmart : « Je leur dis cependant : “Vous aimez ça Saint-Léon, vous trouvez ça beau Saint-Léon. Mais êtes-vous prêts à déménager? ” Le jour où il n’y aura plus de services de proximité, c’est le danger qui guette ».

Depuis les dix dernières années, le besoin de services de proximité partout dans de petites municipalités du Québec se fait de plus en plus ressentir. Et une des solutions qui semblent le plus porteur d’avenir, c’est d’établir des coopératives et souvent des coopératives de solidarité, indique le directeur général du Réseau d’investissement social du Québec (RISQ), cité par Radio-Canada. Lire l’article ici.

Pour sa part, le chercheur de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), Philippe Hébert, estime également que le modèle coopératif prend de l’ampleur partout dans la province. On sent un engouement général pour la formule coopérative. » Les coopératives vont souvent se développer là où il y a un abandon par les régions plus favorisées par un système économique en place. […] Je pense qu’au Québec, on renoue avec une certaine tradition de coopération et que la formule coopérative a un bel avenir présentement », conclut M.Hébert.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *