André St-Cyr, fils du fondateur et actuel propriétaire, a annoncé qu’il mettrait la clé sous la porte le 13 décembre, faute d’avoir trouvé un repreneur malgré quatre années de démarches.
Fondée en 1952 en Haute-Mauricie avec l’ouverture d’une scierie, l’entreprise familiale avait pris racine quelques années plus tard sur la route 157, au cœur du village.
La petite quincaillerie, devenue au fil du temps un commerce essentiel et un point de repère local, portait encore la bannière RONA. Mais l’enseigne ne suffisait plus à assurer une transition en douceur vers une nouvelle génération de propriétaires.
André St-Cyr croyait pourtant avoir assuré sa relève : son fils avait accepté de reprendre l’entreprise. Après quatre ans, celui-ci a toutefois renoncé devant l’ampleur de la tâche.
« C’est trop d’ouvrage. Les jeunes ne veulent plus travailler 70 heures par semaine », résume le propriétaire, conscient des changements qui affectent les commerces de proximité.
La mise en vente de la quincaillerie n’a pas non plus porté fruit.
Six personnes se sont montrées intéressées, mais aucune n’a réussi à obtenir le financement nécessaire. L’unique candidat approuvé par une banque s’est finalement avéré être un fraudeur.
Le propriétaire avait mis une annonce sur Centris, un bon canal pour vendre une maison, mais au contraire, une fausse bonne idée pour vendre un commerce, les acheteurs potentiels préférant ne pas être autant exposés.
D’ici la fermeture, une vaste liquidation est en cours afin d’écouler l’inventaire ; même le camion de livraison est à vendre.
L’entreprise compte actuellement une vingtaine d’employés. Certains profiteront de la fermeture pour prendre leur retraite, tandis que d’autres ont déjà trouvé un nouveau poste.