Lock-out chez Beaulieu Canada : la tension persiste et l’industrie observe

Le conflit de travail à l’usine Beaulieu Canada d’Acton Vale continue de retenir l’attention, particulièrement chez les centres de rénovation qui ont besoin de ses produits. Près de 160 employés syndiqués sont en lock-out depuis près d’un mois. Réunis en assemblée, ils ont rejeté à 91 % ce qu’elle présentait comme son offre finale.

Beaulieu Canada, filiale du Beaulieu International Group (B.I.G.), demeure l’un des principaux fabricants et distributeurs de couvre-planchers au pays, offrant tapis, vinyles et revêtements de surface à un vaste réseau de quincailleries, distributeurs spécialisés et groupes d’achat. La continuité de ses opérations est donc suivie de près par les acteurs du marché.

Selon l’UES 800 (FTQ), l’employeur souhaite instaurer davantage de polyvalence et de mobilité entre les postes, ce qui, selon le syndicat, « effacerait des décennies de droits acquis ».

Le représentant syndical Alexis Roy soutient que les augmentations salariales proposées sont « nettement inférieures à ce qui se négocie ailleurs dans le secteur » et que les changements organisationnels exigeraient des concessions jugées inacceptables.

La direction, de son côté, insiste sur la nécessité d’assurer la compétitivité de l’usine dans un marché mondial où les marges sont sous pression. Dans un communiqué, elle précise :

« Cette offre améliorera les conditions salariales tout en maintenant les avantages et les droits des employés. Elle inclut également des ajustements essentiels liés à la flexibilité de la main-d’œuvre. […] Nous reconnaissons que tout conflit de travail est difficile et coûteux pour les employés. […] L’employeur demeure déterminé à résoudre la situation rapidement. Nous invitons le syndicat à aller de l’avant avec nous afin de conclure cette entente dans les meilleurs délais, dans l’intérêt de tous et, surtout, pour préserver la pérennité des emplois à Acton Vale. »

À ce jour, aucune date de reprise des négociations n’a été annoncée. Entre-temps, plusieurs acteurs du secteur demeurent attentifs aux impacts potentiels sur l’approvisionnement et les délais.

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