Fermeture à une plus grande ouverture

Sans faire de mauvais jeux de mots, deux sondages coup sur coup, l’un auprès des consommateurs, l’autre auprès des membres de l’AQMAT, montrent que l’idée d’ouvrir les soirs de fins de semaine ou même lors d’un férié comme le 1er juillet n’est pas plébiscité. « L’heure est à ouvrir moins pour servir mieux et garder ses employés », constate Richard Darveau, président de l’association.

La Presse+ avait demandé à ses lecteurs s’ils étaient en faveur de l’ouverture des commerces jusqu’à 20 h les week-ends. Plus de 20 400 personnes ont répondu les 7 et 8 juillet avec le verdict suivant qui est sans appel : quatre répondants sur cinq sont contre la mesure.

Extrait du sondage de La Presse+ :
53 % disent qu’il n’est pas nécessaire que les magasins ouvrent les soirs de week-end
28 % soutiennent que les employés des commerces ont droit eux aussi à une pause
12 % aimeraient au contraire que les commerces soient libres d’ouvrir quand ils le désirent
6 % préféreraient plus de flexibilité pour faire leurs emplettes
1 % sont hésitants ou sans opinion

Enquête auprès des membres de l’AQMAT sur le 1er juillet

En parallèle, l’AQMAT a enquêté pour vérifier s’il y avait un appétit pour démarcher auprès du gouvernement afin que la loi soit modifiée concernant la fermeture forcée de tous les commerces le 1er juillet.

Au final, les 76 répondants montrent que les avis sont partagés : 51 % préfèrent le statu quo; 44 % aimeraient ouvrir le 1er juillet et 4 % sont dubitatifs.

Le président de l’AQMAT avait déjà annoncé au début de la consultation qu’à défaut d’un large consensus – il avait mis la barre à 66,6 % des répondants qui auraient dit oui – il ne rouvrirait pas ce dossier.

Le questionnaire comportait deux questions sous-jacentes.

D’une part, on demandait si les employeurs qui auraient ouvert le 1er juillet devaient être obligés de déplacer ce férié pour leurs employés ou demeurer libres de compenser financièrement ces derniers. Plus d’un répondant sur deux (51 %) préféreraient la liberté de compenser alors que le tiers (34 %) auraient opté pour que l’État les force à offrir un congé la veille ou le lendemain du férié. Une forte proportion des répondants (15 %) a répondu « Je ne sais pas ».

D’autre part, on leur a demandé s’ils étaient d’accord pour payer plus les employés qui acceptent de travailler ce jour-là. Plus de six répondants sur dix (63 %) considèrent qu’il n’y a pas à payer mieux ces employés. En revanche, 19 % ont jugé que les employés concernés devraient recevoir une prime de 50 % sur leur tarif horaire habituel, même que 18 % pencheraient vers le salaire double.

Thème de la prochaine Pause-Café

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Afin de faire écho à ces deux enquêtes, la prochaine Pause-Café animée par Richard Darveau, soit ce jeudi matin à 10 h en mode virtuel, traitera de la question des heures d’ouverture en général et du cas 1er juillet en particulier.

Avec les membres participants, on s’interrogera à visière ouverte notamment sur :

  • nos visions de l’avenir des magasins physiques en termes d’horaires;
  • les changements qu’on perçoit dans la population au niveau de leurs habitudes de magazinage;
  • les défis que représentent les affectations des employés de premier trio pour assurer leur présence à des moments contraignants comme les heures du souper et les week-ends;
  • la variable heures d’ouverture dans l’expérience client;
  • la variable du ratio nombre d’employés/clients dans la prévention du vol; la bonne réaction à avoir quand on constate qu’un concurrent ouvre illégalement un 1er juillet;
 

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