Conclusions de l’accident fatal survenu à la quincaillerie drummondvilloise Dionne & Fils

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) vient de rendre publiques les conclusions de son enquête sur un accident survenu en février 2025 et ayant coûté la vie à un travailleur de la quincaillerie Dionne & Fils (1988) appartenant au Groupe Gilles Jean.

Le travailleur et sa collègue s’affairaient à remplir les tablettes dans le département de la peinture de la quincaillerie. Afin d’accéder aux produits entreposés sur la tablette la plus élevée d’une étagère, le travailleur est monté dans un escabeau d’environ 2 m de hauteur. Alors qu’il se trouvait sur le dernier échelon, il s’est étiré vers la gauche pour atteindre une boîte. Son pied droit est alors sorti du montant de l’escabeau, qui a ensuite basculé. Le travailleur a fait une chute de 1,78 m et est tombé sur le dos. Sa tête a heurté le plancher de béton. Les secours ont été appelés sur les lieux. Le travailleur a été transporté au centre hospitalier et il est décédé des suites de ses blessures quelques jours plus tard.

Simulation fournie par la CNESST.

L’enquête a permis à la CNESST de retenir que la méthode de travail pour atteindre les produits entreposés en hauteur, incluant le choix de l’équipement, était déficiente.

C’est le travailleur qui a choisi de monter sur le dessus de l’escabeau et de descendre sur le dernier échelon où une étiquette clairement apposée indiquait : « Ne vous tenez pas sur ou au-dessus de ce niveau, vous pourriez perdre l’équilibre. »

L’organisme mentionne également que l’escabeau en aluminium avait un empattement réduit et un poids léger, deux caractéristiques présentant des risques d’instabilité.

Il s’avère qu’un comité de santé et sécurité est bel et bien en place dans la quincaillerie. Composé de deux employés et deux représentants de l’employeur, il se réunit quatre fois par an. Le commerce possède aussi son programme de prévention dans lequel on retrouve notamment des renseignements sur les risques de chute ainsi que les risques liés à l’utilisation de chariots élévateurs.

Cependant, le rapport d’enquête indique que la formation et concernant spécifiquement les produits entreposés en hauteur a peut-être été donnée de manière trop informelle. Il félicite l’employeur pour avoir averti à plusieurs reprises le travailleur de ne pas monter sur le dernier échelon, mais croit que lors de pareilles récidives, des sanctions administratives devraient être imposées à l’employé récalcitrant.

Comment éviter un tel accident ?

Pour prévenir les chutes à partir d’un escabeau, des solutions existent, notamment :

  • ne jamais monter, s’asseoir, ni se tenir debout sur le dessus, le dernier échelon ou la tablette porte-seau d’un escabeau;
  • garder le corps entre les montants de l’escabeau et ne pas s’étirer hors des montants;
  • choisir un équipement approprié en tenant compte notamment du travail à exécuter et de l’environnement de travail.

Pictogrammes rappelant les règles de sécurité.

La CNESST rappelle aussi que les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

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