Langue d’affichage : le ministre Roberge confirme à l’AQMAT qu’il n’y aura pas de répression

Après deux missives envoyées coup sur coup au ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, l’AQMAT vient de recevoir sa réponse. En mots diplomatiques, il confirme que les inspecteurs agiront en mode accompagnement et qu’ils n’appliqueront pas au pied de lettre la nouvelle réglementation.

D’abord, pour Richard Darveau, président, les démarches de l’AQMAT ont porté certains fruits, le gouvernement se rendant compte que la date du 1er juin ne pouvait être un butoir. Nos marchands devront certes se conformer, mais on sent que des accommodements peuvent raisonnablement être négociés afin de respecter l’esprit de l’objectif de préséance visuelle du français plutôt qu’un calcul froidement mathématique des espaces occupés ».

Voici un extrait de la lettre de M. Roberge.


« Nous avons bien reçu vos deux communications en lien avec l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la Charte de la langue française (Charte) et du Règlement sur la langue du commerce et des affaires (RLCA), et nous vous en remercions».

Cliquez ici pour parcourir la lettre no 1 et cliquez ici pour parcourir la lettre no 2.

Comme vous le savez, l’adoption de la Charte constitue un moment très important dans l’histoire du Québec. La reconnaissance du français comme seule langue officielle, en 1977, puis celle, 45 ans plus tard, du français comme seule langue commune du Québec motivent les orientations gouvernementales en matière de langue de commerce et des affaires.

Je tiens à vous assurer que l’approche préconisée par le gouvernement du Québec en la matière est celle de l’accompagnement. L’Office québécois de la langue française (l’Office) mène des activités de sensibilisation auprès du milieu des affaires afin d’aider les entreprises à se conformer à leurs différentes obligations en lien avec la Charte. L’Office accompagnera les entreprises afin d’assurer leur conformité à la Charte.

Nous comprenons les différentes préoccupations des entreprises membres de votre association qui transparaissent dans votre sondage. Toutefois, le gouvernement du Québec s’est engagé à ce que le texte rédigé en français ait, dans l’affichage public et la publicité commerciale faits à la fois en français et dans une autre langue, un impact visuel beaucoup plus important que le texte rédigé dans une autre langue. C’est pourquoi la Charte a été modifiée en 2022 afin d’étendre le principe de nette prédominance aux situations où une marque de commerce rédigée dans une autre langue que le français est utilisée dans l’affichage public et la publicité commerciale. »

On voit que les Français sont moins scrupuleux.

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