Oser la qualité domine les travaux de l’APCHQ du week-end

L’entrepreneur en construction semble une espèce en mutation forcée. Pratiquement tous les ateliers et conférences qui se sont déroulés au Château Frontenac les 18 et 19 octobre à l’occasion du congrès annuel de l’Association des professionnels en construction d’habitation du Québec (APCHQ) convergent vers une vérité : les clients et les employés des « contracteurs » s’attendent à beaucoup plus de ces derniers.

Au menu principal des nouvelles préoccupations des entrepreneurs en construction neuve comme en rénovation, les trois points suivants ressortent :

  1. le développement durable et l’écoconstruction, la construction normée LEED et autres certifications;
  2. la pénurie de main-d’œuvre et ses effets sur l’embauche et le rapport de force avec la partie syndicale;
  3. le virage numérique pour la productivité et pour la notoriété.

Invité à remettre le dernier des prix Distinction devant les membres certifiés de l’APCHQ, Richard Darveau a exposé les bénéfices du programme « Bien fait ici ».

La présentation de M. Darveau a tourné autour de la responsabilité sociale des entrepreneurs comme actif concurrentiel. Il a soutenu que les entrepreneurs en construction et en rénovation ont intérêt à aller à la rencontre des consommateurs sensibles aux enjeux sociaux et environnementaux, ce qui sous-tend notamment de privilégier dans leurs offres de services des produits faits localement et pour durer.

« S’il est vrai que la recherche de profit constitue la raison d’être de toute entreprise, il devient de plus en plus évident que les compagnies qui dureront dans le temps et s’épanouiront seront évaluées à la même auge que les citoyens », croit Richard Darveau, président du conseil de « Bien fait ici ».

  1. Darveau a prêché pour des « contracteurs » résolument engagés quant à leur personnel, le cycle de vie de ce qu’elles produisent et utilisent ainsi que par rapport à la protection de la planète et de la vie diversifiée sur celle-ci. « Il y aura une élimination graduelle des entrepreneurs qui ne se soucient pas suffisamment de tout cela, du moins aux yeux de leurs clients », a-t-il lancé.

Au banc des accusés ou plutôt des attentes croissantes : l’impact environnemental des chantiers de construction, le recrutement et la formation des travailleurs de construction (diversité, connaissances, etc.), l’adhésion à des valeurs fortes d’économie durable, un investissement monétaire et/ou humain dans la communauté.

En fait, la culture d’un entrepreneur, ses choix de matériaux et de techniques et procédures de rénovation et de

Au congrès de l’APCHQ vendredi dernier, Richard Darveau a promu « Bien fait ici devant les entrepreneurs : « L’achat de biens avec des critères de responsabilité, tels la solidarité avec les matériaux manufacturés localement et le dépassement des normes minimales établies par les codes de construction font que de plus en plus d’entrepreneurs certifiés APCHQ feront la promotion du programme.

construction, mais aussi de démolition ou de réutilisation ainsi que de disposition de la plus petite quantité possible de déchets deviennent surveillés à la loupe.

« Agir contrairement à de tels principes pourra engendrer des dommages considérables d’un point de vue réputationnel », a soutenu M. Darveau. Plus grave encore sera l’effet sur les finances de l’entrepreneur si des obligations ne sont pas prises par rapport à des enjeux comme la santé et la sécurité au travail, les droits humains dont l’équité et la non-discrimination, etc.

Un entrepreneur socialement et environnementalement responsable, également soucieux de proposer des produits durables et faits localement, pourra se présenter avec plus de transparence que ses concurrents. Il sera perçu plus possiblement par les grands donneurs d’ouvrage aussi.

 

Plusieurs membres de l’AQMAT et/ou adhérents au programme « Bien fait ici » exposaient leurs produits et services au 58e congrès annuel de l’APCHQ, dont Dupont, Soleno, Cold Dragon et Cantech.

 

Richard Darveau converse ici avec Luc Bédard, directeur général de l’Association béton Québec, exposant entre autres la norme QUALIBÉTON, une certification qui assure la conformité du béton aux exigences des lois et des normes canadiennes.

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