L’impact des taux d’intérêt : le pire est à venir

L’effet boule de neige des taux hypothécaires s’en vient et va frapper fort le portefeuille des propriétaires résidentiels, premiers clients des quincailleries et centres de rénovation, puisque 45 % de tous les prêts en cours de remboursement au Canada ont été contractés à des taux fixes exceptionnellement bas et lorsque le prix des habitations frôlait des niveaux record, vers 2020 et 2021.

Les renseignements que possède et que partage la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels fournissent en effet une vue d’ensemble du contexte financier des transactions immobilières.

Au premier semestre de 2023, plus de 290 000 emprunteurs ont renouvelé leur prêt hypothécaire auprès d’une banque à charte à un taux plus élevé. Ils sont passés d’un taux fixe de 5,45 % sur 5 ans à un taux variable de 7,38 %.

On estime que 2,2 millions de prêts hypothécaires accuseront l’effet de la hausse des taux d’intérêt en 2024 et en 2025.

Les gens qui ont emprunté pour acheter une nouvelle habitation ne seront pas les seuls à être touchés. De nombreux propriétaires-occupants ont profité de la valeur nette accrue de leur propriété pour refinancer leur prêt et retirer de l’argent à des fins de consommation. Eux aussi seront touchés par la hausse des taux d’intérêt.

Le montant total des prêts hypothécaires qui seront à renouveler d’ici 2025 dépasse 675 milliards de dollars. Cela représente près de 40 % de l’économie canadienne (selon le produit intérieur brut en 2022).

Le malheur des uns risque de faire le bonheur de ceux qui ont une poche plus profonde pour racheter et rénover les maisons qui feront l’objet de plus en plus de reprises de finance jusqu’à ce que le marché se normalise avec un retour à des prêts hypothécaires autour de 5 %, soit la moyenne des trente dernières années. »

Si j’incite les membres à la prudence face au marché de la maison unifamiliale, je me montre plus confiant devant le potentiel des condos et des appartements locatifs. Voyez-vous, les villes veulent se densifier, les provinces veulent loger les citoyens plus nombreux, le fédéral semble saisir que le logement pourrait être la question de l’urne aux prochaines élections, ce qui crée de bonnes conditions pour une relance.

 

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