Embaucher des +60 ans devient plus avantageux

Les travailleurs d’expérience, on en veut. Fiabilité, savoir-être, disponibilité, grand bagage de connaissances les caractérisent, sans parler de la confiance qu’ils peuvent inspirer aux clients. Sauf que les têtes grises n’y trouvaient pas leur compte, financièrement ou fiscalement parlant. L’AQMAT a participé à quelques victoires, ici résumées.

Nommons l’éléphant dans la pièce : le candidat doit bien calculer ses affaires pour éviter de redonner en impôts une grande partie de l’argent gagné au travail.

Cinq mesures gouvernementales ont donc été mises en place pour que les travailleurs de 60 ans et plus soient moins pénalisés.

  1. Crédit d’impôt pour prolongation de carrière

Le crédit d’impôt pour prolongation de carrière est un crédit d’impôt non remboursable qui a été instauré dans le but d’inciter les personnes âgées de 60 ans ou plus à demeurer ou à retourner sur le marché du travail. Son montant maximal est de 1500 $ pour les personnes âgées d’au moins 60 ans le 31 décembre de l’année d’imposition et de 1650 $ pour celles de 65 ans et plus. Cette somme est réduite de 5 % si les revenus dépassent 38 945 $ (chiffre de 2023). Pour en savoir plus, consultez le site du Gouvernement du Québec.

  1. Modifications apportées au RRQ

Depuis le 1er janvier 2024, les travailleuses et travailleurs de 65 ans ou plus peuvent choisir de cesser de verser des cotisations au Régime de rentes du Québec (RRQ), pour autant qu’ils soient également bénéficiaires d’une rente de retraite du RRQ ou du Régime de pensions du Canada (RPC).

De plus, l’obligation de cotiser au RRQ cessera pour les travailleuses et travailleurs de plus de 72 ans, et ce, pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs assujettis aux cotisations prévues par la Loi sur le régime de rentes du Québec.

Cela représente donc des économies autant pour les travailleurs que pour leurs employeurs.

  1. Cotiser davantage à ses REER

Tout le monde peut cotiser à son REER jusqu’à l’âge de 71 ans. Cependant, en restant actif sur le marché du travail, on continue d’accumuler des droits de cotisation.

  1. Report des rentes publiques

Le fait de continuer de travailler après 65 ans permettra à certains de retarder leurs demandes de prestations gouvernementales (RRQ et PSV). Et plus on attend avant d’encaisser ces sommes, plus le montant par mois sera important, et ce, pour le reste de sa vie, ce qui aura des impacts positifs à long terme.

  1. Gain possible en sus du SRG

Les personnes âgées de 65 ans ou plus qui reçoivent déjà leur pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) peuvent gagner un certain montant (revenu d’emploi ou revenu net de travail indépendant) sans voir leur supplément de revenu garanti (SRG) diminué. Les premiers 5000 $ de revenus admissibles sont ignorés, ils ne touchent pas le calcul du SRG. Si les revenus admissibles se situent entre 5000 $ et 10 000 $, seule la moitié du montant excédant 5000 $ sera prise en compte dans le calcul.

De rester sur le marché du travail plus longtemps a ses avantages : on maintient un réseau social, on reste actif, on exploite ses talents, on partage ses passions (ex. le bricoleur qui travaille dans une quincaillerie) et on augmente ses revenus, ce qui n’est pas à dédaigner, surtout dans la situation inflationniste actuelle.

 

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