Maisons neuves : retards de livraison confirmés pour le 1er juillet, mais reprise robuste attendue

Les trois ou quatre semaines de fermeture des chantiers au printemps vont laisser une marque sur les états financiers trimestriels, sur la capacité des promoteurs de livrer toutes les maisons pour ce mercredi 1er juillet, mais même sans le projet de loi 61 mort au feuilleton, une reprise robuste devrait permettre de présenter une bonne année d’activités dans l’industrie de la construction. 

C’est en tout cas ce que l’AQMAT dégage comme conclusions de la lecture d’un sondage commandité par la Commission de la construction du Québec et tenu pendant la première quinzaine de juin auprès de 1085 entrepreneurs et 2234 travailleurs, dont plus du tiers œuvrant dans le secteur résidentiel. 

Les résultats du sondage démontrent que la reprise de l’industrie semble plutôt robuste. La forte majorité des employeurs (94 %) ont déjà repris leurs activités et 64 % d’entre eux croient que les volumes de travail vont soit augmenter, soit rester stables au cours des prochains mois. 

La pandémie a évidemment eu des conséquences sur les chantiers. Ainsi, plus du tiers des employeurs estiment que leur capacité de travail a diminué depuis la reprise des chantiers. Quand ils sont questionnés sur la possibilité de rattraper le retard causé par l’arrêt des chantiers, les employeurs sont partagés : ils sont autant à croire pouvoir rattraper le retard (40 %) qu’à penser le contraire (39 %). 

« Un constructeur de maisons neuves sur cinq a indiqué ne pas savoir s’il serait en mesure de rattraper les retards, signe qu’il peut être encore difficile d’évaluer la situation à ce moment-ci. » 

En revanche, la pandémie en soi, c’est-à-dire la nouvelle lourdeur qu’elle apporte sous la forme de règles d’hygiène et de distanciation ne semble pas affecter tout le monde. 

En effet, le tiers des entreprises répondantes estiment que leur capacité de travail a diminué depuis la réouverture des chantiers. Du point de vue des travailleurs, c’est seulement 16 % des répondants qui estiment que leur rendement a diminué depuis la réouverture des chantiers. 

 

Le sondage de la CCQ montre aussi que deux employeurs sur trois estiment que leur volume de travail devrait augmenter ou rester stable au cours des 12 prochains mois. Par contre, le quart des répondants sont plus pessimistes et envisagent un volume de travail diminué au cours des 12 prochains mois.  

Disponibilité de la main-d’oeuvre 

Le sondage révèle que ce n’est pas le manque de contrats qui empêche les entrepreneurs d’opérer à 100 %, mais le manque de main-d’œuvre, un enjeu réel bien avant la pandémie. 

En effet, le sondage montre que les salariés sont massivement de retour au travail. C’est 83 % d’entre eux qui répondent avoir travaillé sur un chantier depuis la reprise. En considérant que les départs annuels dans la construction tournent autour de 11 %, cela signifie que la très vaste majorité des salariés disponibles à l’emploi sont de retour au travail. 

Autrement dit, les 17 % des salariés déclarant ne pas avoir retravaillé sur un chantier ne sont pas nécessairement au chômage, puisque certains des répondants peuvent avoir quitté l’industrie au courant de la dernière année. 

La pénurie de travailleurs demeure donc au cœur des préoccupations des employeurs, même que 48 % des répondants affirment que les difficultés de recrutement se sont accentuées au cours de la dernière année. 

En Mauricie et dans le Centre-du-Québec, Le Nouvelliste confirme les mêmes tendances en construction.

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