La déferlante médiatique se poursuit avec raison sur la fermeture les dimanches

Après la plateforme La Presse + de samedi, voilà que l’émission L’Effet Normandeau, ce matin, sur les ondes du 98,5 FM, a été consacré au mouvement initié par l’AQMAT en faveur d’une fermeture légalisée des quincailleries et autres magasins spécialisés les dimanches. Et Richard Darveau, dans les deux cas, en a profité pour lever le voile sur une stratégie de soutien et de financement populaires.

Le président et chef de la direction de l’AQMAT a rappelé les principales raisons de cette démarche, soit la pénurie chronique de main-d’œuvre spécialisée en raison du désir des employés de passer davantage de temps de qualité en compagnie de leurs familles et amis, la dilution de l’expérience pour les clients qui magasinent le dimanche en quête de renseignements et de conseils de la part d’experts et les difficultés d’ordre financier qu’éprouvent les propriétaires du fait des frais d’exploitation sur sept jours et leur conséquence sur l’attrait du commerce pour une éventuelle relève.

« La situation est différente de celle des Walmart et Costco, qui emploient des personnes non spécialisées, soutenait en ligne ouverte ce midi M. Darveau.

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À l’intervention d’un auditeur, conscient de la situation et qui proposait plutôt une fermeture le lundi ou le mardi, faisant valoir que le dimanche lui était nécessaire pour acheter des produits et faire ses travaux, M. Darveau a répondu que le congé dominical est encore aujourd’hui « une journée associée à la famille et aux amis », contrairement aux jours de semaine.

Le porte-parole de l’AQMAT a indiqué à l’animatrice qu’actuellement 40 % des quincailliers sont déjà fermés le dimanche, mais ils le font à leurs risques et dépends.

En effet, tant que la Loi sur les jours d’admission dans les commerces n’est pas modifiée, une quincaillerie qui choisit de fermer les dimanches perd de l’argent si ses concurrents restent ouverts. Et si toutes les quincailleries d’une même région s’entendent pour fermer aux mêmes jours et heures, elles contreviennent alors à une autre législation, celle sur la concurrence.

Rappelons qu’en date du 18 août, la Direction des cartels du Bureau de la concurrence du Canada a mise en garde l’AQMAT et nombre de marchands qu’ils s’exposaient à une amende maximale de 25 millions de dollars et un emprisonnement pouvant totaliser 14 ans s’il était démontré que des quincailleries se sont entendues pour coordonner leurs horaires. Aux yeux de l’organisme, un tel agissement a pour effet d’empêcher un consommateur d’accéder à un bien, ce qui relève du Code criminel.

« Autrement dit, si loi québécoise sur les heures de commerce ne change pas, de plus en plus de quincailleries fermeront définitivement », a déploré Richard Darveau.

L’émission radio et sa ligne ouverte ont permis à l’AQMAT de rappeler que depuis son adoption, en 1992, la législation sur les jours d’ouverture n’a jamais remporté l’enthousiasme de l’AQMAT et de bien d’autres associations.

Sociofinancement et pétition

À Mme Normandeau du FM 98, il a été révélé qu’une rencontre avait été tenue avec le cabinet du ministre de l’Économie et de l’Innovation ainsi qu’avec celui du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. « Le gouvernement s’est montré ouvert au sujet, mais a demandé « de la viande, du contenu » pour soutenir une telle volonté.

Il a donc été décidé de lancer une pétition afin de prendre le pouls de la clientèle et de financer une étude socio-économique indépendante fondée sur l’hypothèse suivante: fermer les dimanches aurait-il un impact sur l’embauche et la rétention du personnel, l’expérience client et la rentabilité financière des quincailleries?

M. Darveau vise à obtenir du gouvernement un engagement à payer 50 % des frais d’un tel rapport évalué à 50 000 $; l’autre moitié proviendrait d’un financement populaire. « Ceci démontrerait que le public ne veut pas voir leurs quincailleries disparaître et que l’État est soucieux d’aider ces commerces et leurs effectifs ».

Pour accéder au site de sociofinancement, on clique ici.

Pour signer la pétition, on clique ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

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