La clientèle s’est féminisée. Notre industrie, elle?

La Journée internationale des femmes tombe un dimanche, cette année. Auront-elles double congé après une semaine de relâche pour tous, sauf pour elles?

Je n’ai pas la réponse.  
Ce que je sais pour sûr en revanche, c’est que notre magazine Quart de Rond se penche sur celles qui, rares, trop rares, ont choisi de faire carrière dans notre bastion masculin.

 

Je sais aussi que pendant que notre marché s’enrichissait d’une évidente dimension féminine, nos commerces demeuraient masculins. Du moins, leurs propriétaires le demeuraient. En témoigne cette statistique éloquente: 139 femmes sont propriétaires des 1019 quincailleries et centres de rénovation recensés au Québec. 
Exprimé en pourcentage, le ratio femmes/hommes marchands est tout aussi désolant qu’en nombres absolus: seulement 13,6 % de femmes figurent dans la propriété des magasins d’ici.

 

C’est quand même fascinant que si peu de femmes semblent avoir le goût de diriger des magasins où les décisions de rénovation se prennent de plus en plus par elles, comme presque tout ce qui concerne la maison d’ailleurs.
Certes, les quincailleries et les centres de rénovation emploient un peu plus de femmes. Mais pas au point de nous déloger du triste record d’être le secteur du détail où on en retrouve le moins; même moins que dans les magasins de vente d’appareils électro-ménagers ou d’automobiles. Un peu gênant.

Je m’amusais jaune à constater que le conseil d’administration de l’AQMAT est à l’image conservatrice de son industrie. Depuis la création de notre Association en 1940, il y a eu 54 présidents du conseil d’administration et seulement trois présidentes du conseil d’administration. 

Au moment d’écrire ces lignes, une seule femme (Me Isabelle Toupin du cabinet légal LKD) siège au conseil d’administration 2014-2015 aux côtés de neuf hommes.

À l’heure actuelle, tous les présidents et chefs de la direction des bannières canadiennes et américaines sont des hommes. Il y a eu Annette Verschuren à la tête de Home Depot Canada pendant quinze ans jusqu’en 2011, et c’est à peu près tout. 
Reste à espérer que cette place prépondérante qu’on accorde aux femmes dans nos pages de magazine imprimera de nouvelles idées dans la tête des dirigeants…

 

 

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