Intentions d’achat de maison au Québec : sous la moyenne nationale

La dernière Enquête annuelle RBC sur les tendances du marché résidentiel confirme que les Québécois demeurent un peu moins motivé à devenir proprios que la moyenne des Canadiens.

À l’échelle du pays, 32 % des 2000 Canadiens ayant répondu au sondage affirment être très susceptibles ou plutôt susceptibles d’acheter une maison d’ici deux ans. Il s’agit d’une hausse de sept points de pourcentage par rapport à l’an dernier. C’est même la moitié des milléniaux (18-34 ans) qui envisagent un tel achat.

À l’AQMAT, Richard Darveau invite les lecteurs à prendre les résultats avec un grain de sel pour les raisons suivantes :

« Il faut dire que l’enquête a été menée du 9 au 24 janvier, soit en partie avant la hausse du taux directeur (de 1,00 à 1,25 %) de la Banque du Canada survenue le 17 janvier et bien avant la hausse du 11 juillet (de 1,25 à 1,50 %). La relation Canada-États-Unis, hormis le conflit dans le bois d’œuvre, n’avait pas monté au stade de guerre commerciale non plus. »

Le président et chef de la direction de l’AQMAT est plus confortable avec les données isolant les répondants du Québec où on constate que 29 % d’entre eux songent à acheter.

Trouver la bonne propriété

Les deux principaux défis des acheteurs de maison consistent à choisir la bonne propriété (32%) et à déterminer le montant qu’ils peuvent se permettre de payer (21%). Le parcours de l’accession à la propriété commence en ligne, et les propriétaires ont révélé y avoir passé en moyenne cinq semaines à faire des recherches. En fait, chez les milléniaux, près d’une personne sur dix affirme qu’elle achèterait une maison sans l’avoir vue en personne.

En général, les Canadiens accordent de l’importance aux «visites» virtuelles. Près de la moitié des répondants (49%) ont regardé en ligne des photos ou des vidéos de maisons à vendre. Enfin, pour déterminer les coûts et l’accessibilité, 39% des propriétaires ont tenu compte de l’évaluation des maisons avoisinantes et 36% se sont servi de calculatrices de l’accessibilité.

Influence des taux d’intérêt

Plus de la moitié des Canadiens (61%) se disent très préoccupés ou plutôt préoccupés par la hausse des taux d’intérêt, soit presque 10% de plus que l’an dernier. Plus du tiers d’entre eux (35%) songent à acheter une maison plus tôt pour profiter des faibles taux d’intérêt actuels, alors qu’un autre tiers (32%) songent également à le faire en prévision d’une hausse potentielle des taux d’intérêt.

«Le taux n’est qu’une partie de l’équation, et les outils en ligne comme les calculatrices de l’accessibilité, les visites virtuelles et les localisateurs de quartier peuvent faciliter la planification de l’achat d’une maison, ajoute Mme Wells. C’est l’un des rares cas où nous recommandons aux Canadiens de regarder dans une boule de cristal, car il est important d’établir un budget non seulement en fonction du présent, mais aussi des futurs scénarios possibles. Pour ce faire, vous devez envisager votre situation dans cinq ou 10 ans. Par exemple, vous pourriez avoir des enfants, devenir propriétaire d’entreprise ou même vouloir déménager dans une maison plus petite».

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