Formica Canada en route vers moins de matières résiduelles et de consommation de gaz naturel

Considérant l’impact environnemental des échantillons de stratifiés qui sont jetés après une seule utilisation ainsi que les résidus de poussière et de papier générés par la fabrication de ses produits, Formica Canada a fait appel à l’expertise du Laboratoire des Technologies de la Biomasse de l’Université de Sherbrooke afin de trouver une solution pour transformer ses résidus en énergie verte et réduire ainsi son empreinte écologique.

Le projet s’est amorcé en 2021 avec le Groupe de partenariats d’affaires de l’Université de Sherbrooke qui, par le biais d’une recherche dite collaborative, aide les entreprises ayant des problématiques précises à trouver des solutions innovantes,

C’est ainsi qu’avec les chercheurs, l’équipe de l’usine de Formica Canada à Saint-Jean-sur-Richelieu a déterminé deux méthodes de valorisation énergétique à partir des échantillons et des résidus fournis par Formica Canada, soit la combustion et la gazéification.

Pour utiliser ces méthodes, les échantillons et résidus de fabrication doivent d’abord être réduits en poudre, avant d’être transformés en granulés.

Le recyclage des échantillons et des résidus de fabrication permettra de réduire le volume de matières résiduelles de l’usine ainsi que sa consommation de gaz naturel.

Christelle Locat-Rainville, directrice marketing, Formica Canada

« Nous sommes très engagés dans ce projet qui nous permettra de revaloriser de grandes quantités d’échantillons de stratifiés, ainsi que nos résidus de fabrication, tout en nous permettant de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et nos déchets, » explique Christelle Locat-Rainville, directrice marketing chez Formica Canada.

Les chercheurs doivent réaliser une série d’essais pour calculer les proportions des différents résidus qui permettent de créer des granulés de qualité, ainsi que les conditions optimales pour les processus de combustion et de gazéification. Ils transmettront ensuite ces données à l’équipe de Formica Canada, qui les utilisera dans son exploitation montérégienne.

À la suite de l’étape initiale ayant révélé des propriétés physico-chimiques prometteuses, la recherche porte maintenant sur l’optimisation des deux procédés. Le projet devrait être complété en 2023.

Bruna Rego de Vasconcelos, Ph.D, professeure adjointe et directrice adjointe, Laboratoire des Technologies de la Biomasse, Université de Sherbrooke

« C’est un projet très intéressant du point de vue de la recherche et très formateur pour nos étudiants qui participent aux différents tests et qui ont l’occasion de comprendre les retombées concrètes de leurs travaux de recherche sur l’industrie », explique Bruna Rego de Vasconcelos, Ph.D, professeure adjointe et directrice adjointe du Laboratoire des Technologies de la Biomasse de l’Université de Sherbrooke, responsable du projet.

Plusieurs défis pour les chercheurs.

La plupart des résidus produits sont de fines particules de poussière, ce qui complexifie leur valorisation. Cet état a entraîné le besoin de réaliser de nombreux essais pour trouver le bon ratio entre les différents types de résidus afin de produire des granulés ayant une résistance mécanique suffisante ainsi que de bonnes propriétés physico-chimiques nécessaires à leur valorisation énergétique.

De plus, plusieurs échantillons contiennent un feuillet de métal et ne sont donc pas valorisables directement. Les chercheurs ont conçu un prétraitement qui permet de retirer l’aluminium de ces échantillons qui peuvent ensuite être traités comme tous les autres.

 

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